Joseph Moog – Brahms 2 – Burleske

Le 2e concerto de Brahms date de 1881, Burleske de Richard Strauss de 1890. Le livret rappelle que Hans von Bülow écrivit à Brahms en Janvier 1891: « Le Burleske de Strauss a décidément du génie, mais c’est assez horrible par ailleurs »… (Strauss avait déjà 33 ans à la mort de Brahms).

J’avais beaucoup aimé le CD Chopin de Joseph Moog, talent confirmé en allant l’écouter aux Invalides dans le 4e de Saint-Saëns. Ce pianiste allemand qui approche la trentaine publie donc son 11e CD, il sera en avril au Louvre pour les trois sonates de Chopin.

Ce n’est sans doute pas une nouvelle version de référence pour les deux œuvres, mais que de qualités à apprécier : une virtuosité à toute épreuve, une clarté d’élocution, un piano bien timbré pour une lecture fougueuse, presque juvénile, sans empois. Nombre d’enchaînements périlleux sont exposés en pleine clarté, les voix secondaires également ; l’envers de la médaille, et encore, serait peut-être comme pour le CD Chopin une relative matité de son. Il est accompagné par la Deutsche Radio Philharmonie, dirigée par le chef australien Nicholas Milton. L’orchestre n’est pas le plus melliflu – le solo de violoncelle non plus d’ailleurs, mais la direction fait preuve d’une belle animation.

On ne compte pas les enregistrements édités de Burleske, en voici plus bas une liste incomplète.
Une des dernières appritions de Strauss au pupitre:
La version de Joseph Moog et de l’orchestre est ‘pleine de verve’ et pétillante à souhait et arrive à soutenir un certain intérêt dans cette œuvre pour moi un tantinet bavarde.