Musiques rares et légères – Daniel Propper – Michel Supéra

Deux albums qui sortent des sentiers battus.

Feux et tonnerres

Daniel Propper est un pianiste qui n’hésite pas à exhumer des partitions rares dans des programmes très construits, comme par exemple celui consacré il y a quelques années à des musiques du temps de Napoléon.
Il nous propose cette fois-ci un programme conçu comme un hommage pianistique à Berlioz, dont on sait qu’il n’écrivit pas de pièces pour le piano (Il apprit dans sa jeunesse à jouer du flageolet, de la flûte et de la guitare, mai son père lui avait interdit le piano). Outre une pièce de son ami Franz Liszt, le programme est composé d’œuvres pour piano composées par des musiciens en lien plus ou moins étroit avec lui, de différentes nationalités :

« Feux et tonnerres » est peut-être  un titre un peu exagéré : les œuvres réunies sont des pièces très plaisantes, comme le Rondeau parisien d’une certaine Camille Moke, jeune belge promise à Hector, mais qui rompra ses engagements pour épouser plus tard un certain Camille Pleyel.  Le viennois Charles Haslinger dédiera à Berlioz Le Fantôme, pièce d’obédience lisztienne, l’allemand Berthold Damcke fut un ami proche de Berlioz et écrivit une poétique La Nuit d’été.
Berlioz tenait en grande estime La Danse des fées du français Émile Prudent. Théodore Ritter fut un des rares élèves de Berlioz et écrivit une wagnérienne Marche funèbre à la mémoire d’Hecti=or Berlioz.

Le programme s’achève avec L’idée fixe de Liszt, sorte d’improvisation basée sur la Symphonie fantastique.

S’il ne contient pas de chef d’œuvre impérissable, ce programme romantique et passionnant est très bien défendu par Daniel Propper.

Un disque DOM-Forlane.


Michel Supéra

Accompagné par l’accordéoniste Éric Comère, qui signe la plupart des recompositions ou arrangements très réussis pour cette formation, le saxophoniste Michel Supéra propose un programme emprunt d’une belle suavité consacré à des arrangements de pièces de Debussy, Satie, Bizet, de chansons françaises (Piaf…) ou de compositeurs plus récents (Gabriel Yared, Baptiste Trotignon).

Tout est interprété avec goût et délicatesse par les deux instrumentistes (Le Bal des jeux d’enfants de Bizet par exemple).

Un disque idéal pour l’automne approchant.

Très joli teaser :

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