Forêts allemandes et souffrances maoïstes

Le Bundesjugendchor propose un programme a capella « incursion musicale dans les broussailles ». 

Max Reger : 3 chœurs en six parties, Op. 39
Felix Mendelssohn-Bartholdy : Chant de chasse
Elisabeth Fußeder : Waldelust
Robert Schumann : Le chasseur malheureux
Justin Vernon : Woods
Murray Schafer : Magic Songs
Maurice Ravel : Trois chansons

Le chœur fédéral des jeunes recrute chaque année sur audition des jeunes allemands de 18 à 26 ans. Si l’on a l’impression à l’écoute que la moyenne d’âge est plus faible, on ne peut que louer leur qualité sonore et leur homogénéité, sous la houlette de leur directrice artistique, Anne Kohler.

Le programme autour de la forêt débute par trois chœur magnifiques de Max Reger (on regrettera que le livret ne comporte pas les textes chantés).
Il est ponctué par trois pièces de la jeune compositrice allemande Elisabeth Fußeder (2000*) un peu parlé-chanté.  On trouvera des pièces de Justin Vernon (genre gospel), de Jan Kopp très parlée également et du Schumann et du Mendelssohn,
Neuf très beaux chants du vétéran canadiens Raymond Murray Schafer (1933*) avant les Trois Chansons de Ravel (on se rappelle la sortie de « l’album blanc » des Beatles : on avait enregistré avec mon défunt frère « Revolution 9 » sur un magnétophone Revox et passé la bande à l’envers pour découvrir la présence des Trois beaux enfants du paradis

Un très bel album Carus-Verlag.


Xilin Wang (1936*) est un des plus grands compositeur chinois vivants. Après un discours en 1964 critiquant le bannissement de la musique occidentale en Chine, notamment celle du XXe siècle, il passera 14 ans dans un camp de travail. 
Il a produit quantité d’opus, dont neuf symphonies. Une des plus célèbres est sa troisième symphonie, œuvre de presque une heure en quatre mouvements. Écrite pour grand orchestre avec percussion, erhu et pipa, c’est une symphonie haute en couleur, aux épisodes très caractérisés ; elle plaira aux amateurs de musique symphonique qui prisent le répertoire disons jusqu’à Lutosławski.
Interprétation rendant justice tant aux rythmes qu’aux couleurs par le chef suisse Emmanuel Siffert à la tête de l’Orchestre symphonique national de Chine. Un CD Wergo.

Ci-dessous un concert avec sa 9e symphonie « China requiem » à la mémoire des victimes chinoises de la Seconde Guerre mondiale.

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