Emmanuelle Bertrand et Pascal Amoyel aux Invalides – Lundi 13 mars – 20h

C’est toujours un plaisir d’aller écouter ce couple de musiciens. Ils se produisent aux Invalides – site – dans le cadre d’un cycle intitulé « Femmes compositrices, une plume pour seule arme ».

Au programme des œuvres de compositrices donc, de Rita Strohl, Nadia Boulanger, Clara (& Robert) Schumann et d’Edith Canat de Chizy. On connaît la créativité et l’élégance de la musique de cette dernière. Emmanuelle Bertrand redonnera à cette occasion Formes du vent pour violoncelle seul, pièce qu’elle créa en 2003.

Voici ce que dit la compositrice de cette œuvre sur son site (cf. site avec un extrait audio – chercher « Formes du vent ») :

« Dans la ligne de ma relation privilégiée avec la poésie, c’est ici celle de Pierre Reverdy qui sous-tend le monde sonore de ces pièces pour violoncelle seul. Le format de l’émission « Alla breve » (cinq séquences de deux minutes) a généré ces cinq pièces ayant chacune pour titre un vers de Pierre Reverdy : 1- « Le soleil à la main » 2- « L’étoile échappée » 3- « Des gouttes de sang claquent sur le mur » 4- « Et l’ombre danse à travers les carreaux » 5- « La main tient la nuit par un fil ». J’ai donné comme sous-titre à ces pièces « cinq études de mouvement ». Cette notion de mouvement est au centre de mon travail sur les cordes. C’est pourquoi j’y ai associé la poésie de Pierre Reverdy, essentiellement vibratile et changeante, admirablement en accord avec une écriture que j’ai voulue à la fois violente et fugitive. Le titre, « Formes du vent », (également issu d’un vers de Pierre Reverdy) est assez révélateur de mon propos : la forme d’une œuvre procède du matériau sonore utilisé et ne peut être pour moi imposée a priori. Elle est ici au service du geste instrumental qui s’apparente au caractère fantasque et imprévisible du vent. La forme doit elle aussi surprendre et intégrer totalement cette fonction de l’imprévu. Car, ainsi que l’exprime Varèse à la fin de ses entretiens radiophoniques avec Georges Charbonnier : « le dernier mot est : imagination ».

 

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