Beethoven et Brahms par le jeune Philippe Entremont

Alain Deguernel a encore trouvé des pépites dans sa collection de vinyles (c’est le numéro 2122 !) :
Les trois sonates de Beethoven ont été enregistrées en 1956, les Variations Haendel de Brahms en 1954 – Entremont avait 20 ans.

Philippe Entremont me disait que le Brahms avait été enregistré aux USA, les Beethoven à Winterthur.

Il est un des plus grands pianistes de la 2e moitié du XXe siècle, non seulement grâce à des moyens techniques hors du commun, mais aussi par une musicalité qu’il a pu ensuite mettre à profit dans sa longue carrière de chef d’orchestre, malheureusement moins documentée au disque. 

C’est donc dès l’âge de 20 ans qu’il enregistrait les Variations Haendel de Brahms – près de 30mn où le pianiste nous emmène dans une promenade au travers de nombreuses ambiances tantôt sévères, tantôt presque guillerettes. Tout est agencé avec une grande clarté ; le son de l’enregistrement a à peine vieilli et la qualité du report permet d’apprécier toute l’échelle de dynamiques déployées. La virtuosité – qui est autre chose que la rapidité – fait penser parfois à Horowitz.

L’enregistrement de 1956 couplait la Clair de lune et l’Appassionata non pas avec la Pathétique, mais avec la petite sonate n°20 op.49 n°2. Le début de l’Appassionata est très piano avant de se lancer dans un lecture vivante qui arrive à susciter l’attention dans cette œuvre tant entendue.

Philippe Entremont n’enregistrera pas de Beethoven par la suite pour CBS, ce dernier était la chasse gardée de Rudolf Serkin. Il a enregistré il y a quatre ans un programme Beethoven avec également l’Appassionata, une lecture bien sûr moins virtuose mais de grande allure.

Un réédition bienvenue.

On peut acquérir le CD ici.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.