Un pianiste à suivre : Boris Giltburg

Mon ami Philippe Entremont me disait hier au téléphone : « Connaissez-vous un pianiste remarquable que j’ai eu un temps comme élève quand il avait 14 ans » ? Je me suis précipité, un peu honteux de voir qu’un pianiste à la discographie déjà si fournie avait échappé à mon attention !
Ce pianiste israélien de 36 ans semble dorénavant enregistrer exclusivement pour Naxos. J’ai d’abord écouté le fameux mouvement lent de l’opus 81 de Dvorak qu’il a enregistré chez Supraphon (2017) : quel chambriste : sonorité omniprésente tout en étant à l’écoute des cordes. 

Boris Giltburg a entrepris une intégrale des sonates de Beethoven et vient de faire paraître un nouveau CD avec les sonates n° 23 à 26.
Si je devais caractériser son interprétation de Beethoven : narrative, allante, gaie et chantante, voire dansante. C’est en plus original et prenant : cela fait déjà deux fois que j’écoute l’Appassionata… : le bondissement de la fin du premier mouvement, l’intériorité non téléphonée du second, sans sophistication de la sonorité non plus, enfin l’agogique ailée du 3e mouvement : un bonheur musical, les autres pièces étant à l’avenant et c’est de plus bien enregistré, respirations du pianiste comprises.

Plus qu’un « pianiste à suivre ». La question étant évidemment : quand pourra-t-on l’entendre en live à Paris ?

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