René Gerber (1908-2006) est un compositeur suisse, et plus précisément neuchâtelois. Il fit ses études à Paris, notamment à l’École normale de musique de Paris auprès de Paul Dukas et Nadia Boulanger. Il tint, parallèlement à son activité de compositeur, une galerie d’art à Bevaix, sur les rives du lac de Neuchâtel et s’adonna également à la poésie et à la peinture.
Anecdotes, témoignages, analyses, documents jalonnent cet ouvrage abondamment illustré. On a pu qualifier René Gerber de « Jean Françaix helvétique » et en effet, comme lui, on a l’impression qu’il a fait l’impasse sur l’évolution du langage et des techniques musicales de l’Après-guerre, voire avant. « L’Homme de l’art » indique le titre du livre et c’est effectivement un compositeur au métier très sûr et au catalogue abondant. Ses pièces pour orchestre font penser aux anciennes musiques de film, parfois à certaines de Laurent Petitgirard, souvent dans une ambiance « à la » Délices de Bâle d’Honegger.
Un ouvrage documentaire intéressant.
René Gerber – Compositeur, homme de l’Art – Éditions Attinger – 2020 – 151 p. – 38 CHF.
Une grande partie de son œuvre a été enregistrée, principalement chez Gallo. Il a écrit deux opéras dont Le Songe d’une nuit d’été, ouvrage très agréable, une peu comme un Pelléas simplifié.