Il s’agit de la première monographie consacrée au jeune compositeur Fabien Touchard (19??*). À la vue du CD et du titre, je me suis dit bêtement, tiens ça va être ringard ou ‘nez haut’… alors que c’est en fait une très heureuse découverte. Ce CD est consacré principalement à des pièces vocales récentes.
Beauté du monde pour soprano et orchestre à cordes, est d’une écriture à la fois sophistiquée aux cordes et confie de longues lignes mélodiques à la voix ; si l’on peut penser parfois à Ravel, à des passages comme du plain-chant, l’ensemble est très prenant, mêlant de très belles atmosphères à un dramatisme réussi.
Suit L’Horloge et l’abime, quatre mélodies plus brèves pour soprano, flûte, hautbois et piano, avec toujours la grande voix de la soprano Marie-Laure Garnier ; atmosphères contrastées et à chaque fois prenantes, ‘orchestration’ aussi efficace que colorée. Le silence tombe en moi comme un fruit : quatre pièces pour soprano, violoncelle et piano qui, comme l’indique le livret sont effectivement dans une lignée Jean-Louis Florentz ou Olivier Greif, avec une prédilection pour l’aigu du piano. Très belle voix de la mezzo-soprano Fiona McGown.
Suivent deux études pour piano, une de jeunesse, très Messiaen, par Flore Merlin et l’étude n°4 par Philippe Hattat (que l’on a entendu récemment dans Manoury) sur un piano à 102 notes et cordes parallèles (cf.) impressionnante de contrastes sonores.
Three things pour mezzo et piano viennent clore ce panorama très poétique. À découvrir.