Livres : Yoko Ogawa – Alejo Carpentier

Deux livres ayant trait à la musique, ouvrages assez connus mais que je n’avais jamais lus.

Les tendres plaintes fait évidemment référence à la pièce pour clavecin de Jean-Philippe Rameau. La trame est la rencontre dans une région montagnarde du Japon entre une calligraphe et un facteur de clavecins. La calligraphe quitte Tokyo et son mari violent pour se réfugier dans un chalet familial, près de la maison du facteur et de son assistante. Ce dernier était un pianiste appelé à un grand succès mais il fut frappé de la phobie de jouer en présence d’une tierce personne, d’où sa reconversion. Une sorte de trio s’installe entre les deux personnages et l’assistante du facteur, elle-même portant le deuil de son compagnon assassiné par une rivale. Quatuor même avec la présente constante du clavecin.
Contrairement à la musique on perçoit souvent une sensibilité féminine dans  la qualité de la relation des sentiments. Un livre poétique, un peu triste, très bien traduit.


Avec Alejo Carpentier, on passe des instrumentistes aux compositeurs, de la poésie nipponne à la truculence mexico-italienne.
Pendant le carnaval de Venise, un riche mexicain rencontre Vivaldi, Haendel et Scarlatti. Entre beuveries et musiques on assistera à la scène surréaliste où les trois compères discutent de la musique de Stravinsky devant sa tombe (les chorologies se mêlent au long de petit livre), ou à la création de Montezuma de Vivaldi inspiré par les récits du mexicain, mais de loin : « Ne m’emmerdez pas avec l’histoire, en matière de théâtre » ! Je n’ai pas trouvé d’illustration avec les prouesses des machinistes vénitiens de l’époque…

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