Les quatuors à cordes Belcea & Armida

Warner édite un coffret de 11 CD consacré aux enregistrements du Belcea Quartet de 2000 à 2009, avant que ce quatuor n’enregistre pour Alpha. Avi-music, label repris récemment par Deutsche Grammophon, édite quant à lui une récente intégrale des quatuors à cordes de Mozart par le Armida quartet(t).
Deux quatuors de Mozart sont communs aux deux boîtes ; pour le dissonances, DG n’avait plus sorti de nouvelle version depuis celle des Emerson en 1989 :

J’ai été incapable de donner une préférence aux Belcea ou aux Armida dans ce K 465 : ce sont des interprétations toutes deux remarquables. Pour l’intégrale des Armida, on notera certains partis pris qui font parfois penser aux ensemble « historiquement informés », même si leurs instruments sont montés de façon modernes : quelques soufflets,, parfois peu de vibrato, mais cela ne gâte en rien des interprétations à la fois précises et très vivantes. Une très belle intégrale.


Le quatuor Belcea a été constitué en 1994 en Angleterre mais ses membres sont de diverses origines : roumaine, franco-suisse, française et polonaise ; il a déjà une discographie abondante.
Le présent coffret réunit des œuvres de Maurice Ravel, Claude Debussy, Henri Dutilleux, Johannes Brahms, Benjamin Britten, Wolfgang Amadeus Mozart, Béla Bartók et Franz Schubert.

Les quatuors de Ravel et de Debussy sont un peu pâles mais avec un superbe 3e mouvement pour le Debussy, un beau Dutilleux. 
Les Schubert (n°10, 12, 13, 14, 15 et Quartettsatz) sont feutrés et tout en intériorité, très prenante. De même pour le Quintette avec le vétéran Valentin Erben du quatuor Alban Berg. Enfin, une belle version du Quintette la truite avec l’inattendu Thomas Adès au piano.

Au rayon Brahms, le 1er quatuor et le 2e quintette, ce dernier notamment très réussi. Une très bonne surprise que La Bonne chanson de Fauré avec Ian Bostridge, accompagnée par Dover Beach de Samuel Barber et Love blows as the wind blows de George Butterworth, interprétés par Johathan Lemalu.
Enfin, une très belle intégrale des quatuors de Britten (avec les 3 Divertimenti) et l’intégrale des quatuors de Béla Bartók, avec moins de saveurs hongroises que les Vegh par exemple, mais de très bonne tenue. 
Des heures de belle musique par un quatuor d’une grande qualité technique.

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