Chad Hoopes – Augustin Hadelich

Chad Hoopes – Augustin Hadelich

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Chad Hoopes : John Adams – Augustin Hadelich : Thomas Adès

Deux nouveautés discographiques mettant chacun un concerto pour violon du répertoire avec un autre concerto pour violon.

Mendelssohn – Sibelius

La version Chad Hoopes / K. Järvi (MDR Leipzig Radio Symphony orch. est le nouveau nom de l’Orchestre de la Radio de Leipzig) du Mendelssohn est de bonne facture, un superbe violoniste, virtuose, qui mène bien son discours, bien accompagné ; on regrettera peut être un certain manque de variété dans le jeu et un enregistrement qui fleure bon le studio.
Rappelons que le premier disque « Long Playing » de l’histoire fut ce même concerto par Milstein / Walter / New York en 1948, une interprétation merveilleuse.

Natha Milstein-Bruno Walter
Natha Milstein-Bruno Walter

On est emballé par Augustin Handelich : on a pas le souvenir d’avoir entendu récemment un tel violon depuis la période faste de Vadim Repin. C’est époustouflant de maîtrise sonore et d’imagination musicale ; dommage que l’accompagnement du chef finlandais Hannu Litu avec le Royal Liverpool Philharmonic orchestra soit un peu en deçà (on a l’impression que c’est le violon qui dirige) (+2 Humoresques).

 Adams Adès

On est un peu dubitatif de voir 2 concertos contemporains pour violon écrits chacun traditionnellement en 3 mouvements…

Adams : On avoue n’avoir jamais pu supporter plus de 5′ la musique des minimalistes américains, ni plus de 10′ celle des « néo » de ce pays (Copland…). Le livret du CD relate à juste titre combien le concerto de Mendelssohn a pu apparaître révolutionnaire à son époque ; ce n’est pas le cas ici : ça commence par une longue cantilène du soliste, puis, omniprésent au cours du 1er mouvement, il égrène des figures déjà entendues maintes fois. C’est un peu comme si Mendelssohn, au lieu de composer son superbe concerto, en avait écrit un à la manière de Tartini ou de Vivaldi… Je m’arrête là, comme aurait dit mon défunt père « si vous n’aimez pas ça, n’en dégoûtez pas les autres »…

Adès : Ce concerto « concentric paths » de 2005 est nettement plus intéressant, même si on ne suivra pas Chad lorsqu’il déclare que c’est le plus important depuis celui de Ligeti (1992). Ici encore, on attend d’une œuvre contemporaine réussie un éblouissement, qu’il soit sonore et/ou dramatique, et certainement pas une impression de « déjà entendu ». Ceci posé, le 2e mouvement répond presque à ce critère, tant sa structure musicale lui confère un certain dramatisme, avec de forts belles harmonies par moments. Une œuvre attachante, servie par un soliste fantastique au vrai sens du terme.

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