Bach : Vincent Bernhardt – Olivier Spilmont – Stéphane Bois

Quelques nouveautés Bach me sont parvenues récemment.

J’ai été emballé par une nouvelle version des Brandebourgeois par le Klaipéda Chamber Orchestra dirigé par Vincent Bernhardt. Je fais partie des vieux qui n’ont jamais été emballés par les interprétations sur instruments anciens.
Les choses ont évolué : depuis quelques années, nombre d’ensembles jouent juste et sans exagérations – témoins les récents enregistrements du Concentus musicus ou encore le Rameau de Bruno Procopio.
Au débit : une prise de son claire mais un peu éloignée et quelques violons acides ainsi que des trompettes sur piste de glace (2e), mais c’est très peu de choses par rapport au bonheur que procure l’écoute. L’interprétation m’a rappelé une de mes favorites : celle de Pablo Casals – ça ne ferait peut-être pas plaisir à Vincent Bernhardt, mais on a ici autant de chant et surtout de rythme, de « drive » – et c’est ici en polychrome contrairement à Marlboro. On écoute le tout avec gourmandise. (Seuls les 1 & 2 sont disponibles sur les plateformes pour le moment).
Une très belle réussite !


Un Bach « au cordeau » cette fois avec Olivier Spilmont, Directeur musical de l’Ensemble Alia Mens. L’album présente 3 cantates : BWV 13, 106 & 131. L’ensemble est magnifiquement exécuté, avec des voix homogènes et ductiles, l’interprétation est rythmée, vivante, c’est très beau. Un bémol quand même : la prise de son très claire semble faire curieusement « vriller » certains timbres, mais mes oreilles vieillissent peut-être et le vieux barbon préfère – seulement – quand même la Sinfonia de la 106 par Richter, si si…
Un très beau disque – Paraty – plein de ferveur.


Après ces partitions si vivantes voire joyeuses du Cantor, l’organiste Stéphane Bois propose un recueil de pièces pour orgue datant des dix dernières années de la vie de Bach. Le programme est enregistré sur l’orgue récent de Gérard Bancells de la Chapelle Sainte-Claire de Toulouse.
Le programme, dont on trouvera le détail avec le lien ci-dessous, fait penser au dernier Brahms, toutes choses égales par ailleurs. À noter une magnifique interprétation d’une version (BWV 659) de Nunkomm, der Heiden Heiland. Orgue aux sonorités correctes (mais contrairement au clavecin, j’aime les prises de son un peu rapprochées pour l’orgue).

Un très beau disque Hortus.

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