Heureux de recevoir une nouveauté discographique du plus qu’excellent violoniste Vadim Gluzman (cf. par exemple son disque Prokofiev), cette fois au service d’un compositeur Letton, Pēteris Vasks (1946*). Un peu inquiet au moment d’écouter en lisant dans la notice que « Ses premières compositions étaient d’un style agressif, expérimental, mais il a évolué progressivement vers un langage plus tonal » : je me suis dit qu’on allait avoir du Pärt (genre « la musique contemporaine j’aime pas, mais Part ou Glass j’aime bien »)…
3 œuvres au programme : Distant Light, Concerto pour violon et orchestre à cordes, Summer Dances pour deux violons et un quatuor avec piano. C’est un CD très long de 84’36, à tel point que l’éditeur recommande, si la dernière plage ne passe pas, de recommencer la lecture à partir de l’avant-dernière…
Le Concerto a déjà été enregistré plusieurs fois, notamment par Renaud Capuçon. Il est en huit parties, la première est une longue cantilène suraiguë qui met bien en valeur les qualités sonores et expressives de l’instrument : elle est suivie d’un Cadence un peu lus rugueuse avant un Cantabile très Vaughan Williams… Ensuite un Mosso neo-folklorique, le reste est de la même eau sauf une magnifique Cadence III qui défrise… Par ses contrastes et la mise en valeur de l’instrument, on comprend le succès de cette œuvre. Magnifique Vadim Gluzman.
Suivent sept duos pour violon (avec Sandis Šteinbergs) au caractère mi nostalgique, mi folklorique.
Enfin un quatuor avec piano aux six mouvements toujours contrastés, dans la même veine avec un superbe mouvement Quasi una Passaglia.
Un très beau disque pour les amateurs de musique nordique facile d’accès.