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Harnoncourtmania à la Française

Harnoncourtmania à la Française

Le moins que l’on puisse dire est que l’on n’est pas fan du Conte  Johann Nicolaus Garf de la Fontaine und d’Harnoncourt-Unverzagt… Mis à part ses 4 saisons d’il y a bien longtemps des Haydn spirituels et de splendides Bruckner (la 3e…) – mais il faut s’y faire : comme pour (parfois plus justement) Carlos Kleiber, dès qu’un enregistrement paraît c’est forcément un évènement majeur pour nos critiques de disques – ce mois-ci, Diapason et Classica accordent leur récompense suprême à ce premier CD d’Harnoncourt chez Sony consacré à la valse avec le Concentus musicus. On s’est amusé à comparer la marche de Radetzky (dédiée au maréchal autrichien Joseph Radetzky von Radetz) avec la version Boskowsky / orchestre philharmonique de Vienne – Decca. D’abord çà commence avec le solo de tambour, ce qui donne une idée du haut niveau de réverbération de la salle permettant de faire penser avoir affaire à un orchestre symphonique. Comme toujours avec les instruments anciens on sent à chaque phrase que c’est toujours limite ; ce qui est pour moi insupportable est que le chef cherche toujours à déstructurer l’oeuvre : on n’entend quasi plus de cordes mais l’habillage harmonique des vents. Avec l’intro du tambour, c’est fait en 3’37 contre 2’57 pour Boskowsky, inutile de préciser dans  quelle version la musique vit.

A tout prendre autant écouter l’orchestre philharmonique du Maroc !
Cà me fait penser au fameux pastiche de l’émission ‘La Tribune des critiques de disques’ par Peter Ustinov qui passait en revue des versions de la Marche turque de Beethoven, avec, après Furtwaengler, une version ‘originale’ par une fanfare locale turque.

que voici :


et la version originale :

Pour une interprétation à l’ancienne de Bach :

On doit être autiste pour ne pas reconnaître la valeur de sa ‘lecture révolutionnaire’ des symphonies de Beethoven encensée par tous (Chailly…). Cf. nos discographies comparées en aveugle un peu iconoclastes : 4e & 9e.