Récitals de flûte – Thierry Cazals – Noémi Győri

Il n’est pas interdit d’écouter des musiques plus légères qu’à l’accoutumée… Voici deux récitals de flûte et claviers, l’un avec orgue, l’autre  avec piano.

Je me demandais bien de que pouvait donner cet alliage flûte / orgue, c’était oublier que les deux instruments font appel au souffle (comme le signale Vincent Grappy à propos de la flûte et de l’orgue : « l’un n’est que la mécanisation et l’amplification de l’autre »).

Le disque du flûtiste Thierry Cazals et de l’organiste Vincent Grappy propose des pièces en duo et quelques morceaux solistes ;
En duo, des transcriptions :
Cécile Chaminade (1857-1944) – Concertino pour flûte et orchestre
Claude Debussy (1862-1918) – Prélude à l’après-midi d’un faune
Lili Boulanger (1893-1918) – D’un matin de printemps
Gabriel Fauré (1845-1924) – Fantaisie
Joseph Jongen (1873-1953) – Danse lente
Flûte solo :
Debussy – Syrinx 
Arthur Honegger (1892-1955) – Danse de la chèvre
Orgue solo :
Fauré – Masques et bergamasques
Joseph Ermend-Bonnal (1880-1944) – Reflets solaires

Enregistré sur l’Orgue Cavaillé-Coll de l’Eglise de Saint-François-de-Sales de Lyon, c’est un disque tout en lumières de vitrail. Même si le prélude de Debussy est plus contemplatif que très animé, l’ensemble du programme est interprété avec goût et un grand soin dans les équilibres délicats – le Cd aurait pu s »intituler « De l’art de jouer piano à l’orgue ». Il se termine par une sucrerie : la Danse lente de Jongen, à mi-chemin entre le Prélude à l’après-midi d’un faune et The Lark ascending

Un disque tout de grâce sereine – Hortus


Suzana Bartal et Noémi Győri nous proposent un programme romantique pour flûte et piano avec :

  • Introduction et variations de Schubert ‘d’après le 18e Lied de La Belle meunière « Fleurs séchées »), sans doute pas un chef d’œuvre du compositeur, mais une pièce agréable, qui serait majeure pour tout autre compositeur de moindre génie
  • Variations de Leopoldine Blahetka (1809-1885), pianiste et compositrice autrichienne; œuvre pimpante et plaisante
  • La très belle Sérénade op.41 de Beethoven a plus de carrure comme attendu, sans manquer d’esprit viennois
  • Le récital se termine avec la Fantaisie brillante sur Carmen de François Borne (1840-1920), flûtiste et compositeur, pièce qui met en valeur le côté ensorcelant de l’instrument.

Un autre CD très agréable. Superbes sonorité et technique de la flûtiste et accompagnement impeccable et concerné de notre chère Suzana Bartal.

Un disque Hungaroton.

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