Laurence Oldak – Jean-Nicolas Diatkine jouent Chopin

Parmi les nombreux et excellents pianistes que j’ai interviewés figurent Laurence Oldak et Jean-Nicolas Diatkine qui nous proposent tous deux très beaux disques consacrés à Chopin.


Laurence Oldak

Laurence Oldak  avait bien voulu venir jusque chez moi pour une interview / déjeuner il y a déjà quatre ans. Devenue professeure au CRR de Paris, elle relance sa carrière depuis quelques années après avoir donné naissance à trois enfants. Son récital présente des pièces célèbres : 

Barcarolle, op. 60
Valse, op. 64 n°2
Grande valse brillante, op. 34 n°2
Grande valse brillante, op. 18
Fantaisie-Impromptu, op. post. 66
Polonaise-Fantaisie, op. 61
Nocturne, op. 62 n°2
Mazurka, op. 17 n°4
Mazurka, op. 30 n°4
Mazurka, op. 63 n°2
Mazurka, op. 63 n°3
Mazurka, op. 67 n°4
Scherzo, op. 31 n°2
Nocturne Lento con gran espressione

La Barcarolle impressionne et surtout captive d’emblée : galbe des lignes,  beauté et équilibre des sonorités, naturel des enchaînements, maîtrise des dynamiques. On est vraiment transporté « en barque », sans aucun effet ou de houle intempestive.

Le reste du programme sera à l’avenant, dans une espèce de « chic » pianistique et interprétatif, au bon sens du terme. Des valses lumineuses, sans excès de rubato, une « digitalité » tournoyante dans la Fantaisie-Impromptu, les phrasés de Nocturnes, des Mazurkas rêveuses. Seul, le Scherzo pourrait être un peu plus ‘démoniaque’, mais il nous offre également bien des beautés.
(Très beau livret d’un des ses professeurs, Dominique Merlet)

Une grande réussite – Un disque Klarthe.


Jean-Nicolas Diatkine

C’est en 2014 que j’avais été subjugué par l’interprétation de son Carnaval ce qui m’amena à le solliciter pour une interview.
Jean-Nicolas Diatkine est un pianiste à part, donnant de rares concerts à Paris et publiant environ un CD par an. Ses interprétations se caractérisent par une réflexion approfondie sur l’écriture ainsi que sur la biographie du compositeur.

La troisième sonate commence « normalement » quand tout à coup une phrase nous prend par sa poésie et la beauté de la sonorité. On retrouvera ce sentiment d’évidence et d’émerveillement dans le très réussi Largo.

Suivent les 24 Préludes. Chacun semble nous inviter à la rêverie, voire à l’introspection et ce ne sont jamais des morceaux de bravoure hors de propos.
Parmi les plus grandes réussites, le 3 au phrasé original, le 7 avec une grande maîtrise de la pédale, le fameux 15 ici presque inquiétant, la fulgurance du n°16, etc. On l’impression à chaque fois de vivre un rêve éveillé.

Des Préludes originaux et envoûtantsUn disque Solo Musica.

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