Un disque Paraty.
Voilà un programme original autour de la nuit, avec notamment les Nuis d’été de Berlioz et l’Op. 90 de Schumann, le tout agrémenté de pièces de Irène Podlowski, Debussy, R. Strauss, N. Boulanger, Franck et Hahn.
L’album d’Alice Ferrière commence très bien avec L’heure exquise de Irène Poldowski – pseudonyme de la pianiste et compositrice Régine Wieniawski, fille du compositeur Henryk Wieniawski. Au-delà de ses grandes qualités vocales, on est pris d’emblée par l’intériorité de ses interprétations, sa prosodie pénétrante (par exemple Le ciel en nuit s’est déplié de Nadia Boulanger).
On appréciera également la facilité d’Alice Ferrière dans le répertoire germanique avec deux magnifiques R. Strauss (Die nacht & Allerseelen) et donc l’op. 90 de Robert Schumann (il est amusant d’écouter ces lieder dans un disque un peu oublié de Peter Pears et Murray Perahia : deux mondes !).
Très belle interprétation des Nuits d’été également, avec par exemple, après une Villanelle peut-être un peu tendue, un très beau et prenant Spectre de la rose. On est pris de bout en bout.
Un disque plus que prometteur, « exquis ». Superbe prise de son. Accompagnement attentif et sensible du pianiste Sascha El Mouissi.
Dommage que le livret ne comporte pas d’introduction aux œuvres ni la traduction des textes allemands. (Ici, la traduction de l’Op. 90 de Schumann).