Ensemble Parchemins – Musiques italiennes du XVII siècle avec guitare
Matéo Crémades (Guitare baroque / Chant) et Nathalie Ferron (Chant / Percussions) ont bien voulu m’adresser leur CD publié apparemment à compte d’auteur. Sous-titré « récréation italienne » (à l’image du tableau éponyme de Watteau), il présente la particularité de proposer des compositions vocales italiennes accompagnées à la guitare.
Naples fut sous domination espagnole des XVe au XVIIe siècle, c’est ainsi qu’y fut introduite la guitare à 5 chœurs (cinq rangées de cordes doublées).
Le CD présente 17 pièces, certaines instrumentales, celles vocales le plus souvent en duo, pièces écrites notamment par Giovanni Girolamo Kapsberger, Etienne Moulinier ou Domenico Pelligrini. Les chansons ont probablement été inspirées par des airs populaires italiens de l’époque. Ce récital est un petit bonheur de simplicité mélodique, de musicalité, il s’écoute de bout en bout avec bonheur.
Matéo Crémades est également luthier et réalise des parchemins pour orner les ouïes d’instruments, d’où le nom du duo. À noter la qualité et de l’objet et du livret.
Missa Sabato de Nicholas Ludford – La Quintinia
Nicholas Ludford (1485-1557) était est un compositeur anglais de l’époque Tudor. Il a laissé quelques messes dont celle-ci qui laisse apparemment de nombreuses alternatives pour leur interprétation : a capella, à l’orgue, aux deux… C’est cette dernière solution qui a été adoptée le plus souvent ici. Outre la beauté de la musique, tantôt monodique tantôt à trois voix, on est surtout impressionné par l’organetto, instrument mi-orgue mi-accordéon qui propose des sonorités souvent envoûtantes (notamment la Glose de la plage 6). Une découverte. Un disque Paraty.
Chansons d’amour du 13e siècle – Alla francesca
C’est le 18e CD de cet ensemble pour des chansons d’amour du 13e siècle. Que de beaux noms anciens réunis ici : Gilbert de Berneville, Thibaut de Blaison, Philippe le Chancelier, Gautier de Coinci, Richard de Fournival, Adam de la Halle, Etienne de Meaux, Blondel de Nesles, Li moines de Saint-Denis accompagnés de quelques morceaux d’anonymes.
Pas de chansons grivoises ici, au contraire des chansons plutôt plaintives. Comme d’habitude, on sera séduit par la qualité du chant et l’instrumentarium aux si belles sonorités. la prise de son un peu distanciée apporte curieusement chaleur et intimité à l’interprétation.
Un disque Paraty.