« Les silencieux » est un essai sur les compositeurs devenus silencieux, par volonté, maladie, voire dénonciation, mais aussi sur l’importance du silence en musique.
- Par volonté, plus (Rossini) ou moins (Sibelius) explicitée.
- Par maladie, de la folie de Schumann (et Wolf) à la disparition des facultés cognitives chez Ravel.
- Par une sorte d’effroi devant la tâche à mener à bien (L’Atlantide de de Falla ou La chute de la maison Usher de Debussy).
- Par dénonciation de plagiat ou de l’emploi de « nègres » (Golijov…).
On trouvera également des anecdotes et informations sur la place du silence en musique (à juste titre par exemple l’effet saisissant de la césure dans le Poème de l’extase), bien sûr les 4’33 de Cage, – l’inverse : la muzak, les postures de certains instrumentistes ou chefs (cette façon chez certains pianistes de laisser sonner avec extase le dernier accord comme si un djinn, voire Dieu lui-même, allait sortir du couvercle…).
Si les passages sur Brel, Polnareff ou Contat (!) m’ont moins intéressé, le lecteur trouvera dans ce livre nombre d’anecdotes passionnantes ; livre qui, malgré quelques digressions, a le mérite de faire le tour de la question en moins de 100 pages.
P.S. : La fameuse création de Déserts de Varèse au TCE le 2 décembre 1954 sous la direction de Scherchen peut être écoutée – hurlements du public compris – ici :