J’avoue volontiers ne pas été un fan de l’œuvre à l’orgue ou au piano (sans parler des innombrables transcriptions pour diverses formations, comme celle fameuse d’Hermann Scherchen pour orchestre) : on est d’abord emballé par tant de science déployée puis on se lasse un peu. Et bien cela fait trois fois que j’écoute ce disque.
Quasiment pas un seul « tunnel » dans cette foison de contrepoint, essence de la musique occidentale. Chaque pièce donne l’impression d’un tableau spécifique et le talent de Kenneth Weiss fait que l’on est passionné de bout en bout. Il faut dire que dans une prise de son limpide, le clavecin Tasken sonne magnifiquement.
Un enregistrement magnifique.
Donc écouter ensuite cette même œuvre au piano et même à l’orgue donne l’impression de passer à un univers plus terne. Mais je voudrais signaler le disque de la pianiste Eloïse Bella Kohn qui présente la superbe version de Thierry Escaich de la fugue finale restée inachevée.