L’ensemble Les Apaches, dirigé par Julien Masmondet, donnait hier et encore ce soir et demain la version originale de la musique de ballet La Tragédie de Salomé de Florent Schmitt.
Cette version, qui est ici illustrée par la vidéo d’une danseuse, donnera lieu à une autre plus ramassée et écrite pour un orchestre plus fourni, avec chœur à la place de la soliste, que Schmitt dédiera à son ami d’alors Igor Stravinsky (cette amitié cessera lorsque ce sera Schmitt et non Stravinsky également postulant, qui sera admis à l’Académie des beaux-arts…).
Quand on a été bercé dans sa jeunesse par la version orchestrale dirigée par Jean Martinon (1973), l’orchestration pour une vingtaine de musiciens surprend, mais l’ensemble sonne formidablement bien et l’on ne s’est pas ennuyé un seconde (très bonne direction et mention spéciale à la flûtiste Marie Laforge).
Mais j’avoue avoir préféré la pièce de Fabien Touchard… La représentation commence par la diffusion d’une bande électroacoustique, relayée par la flûte avant Loïe – la danseuse Loïe Fuller commanda la Tragédie à Florent Schmitt. Cette pièce d’une dizaine de minutes est un petit bijou d’orchestration, dansante et chatoyante à la fois. Elle vaut presque à elle seule le déplacement.
Pour ce faire, il doit rester quelques places ici.