Elena Bashkirova joue Dvorak

Antonín Dvořák écrivit de cycle de 13 pièces (près de 50′) au printemps 1889 en partie dans sa résidence d’été de Visoka où se trouve d’ailleurs un monument nommant les œuvres qu’il y a composées. 

from http://www.antonin-dvorak.cz/

On n’imagine pas un monument de la sorte en France pour Boulez, Dutilleux ou Messiaen,..
Dvořák était parait-il très satisfait de ce cycle « Images poétiques », estimant être devenu, au-delà d’un musicien, un vrai poète. Il s’agissait pour lui de la musique à programme, comme pour les poèmes symphoniques qui suivront. Ces treize pièces ont donc un titre que je traduis maladroitement sans doute :

  1. Chemin nocturne
  2. Jeux
  3. Au vieux château
  4. Chanson de printemps
  5. Ballade paysanne
  6. Rêverie douloureuse
  7. Danse
  8. Danse du goblin
  9. Sérénade
  10. Bacchanale
  11. Médisances
  12. Sur la tombe du héros
  13. À la montagne sacrée

Ces pièces sont certes moins caractérisées que par exemple les Tableaux de Moussorgsky (1874) – la Bacchanale ne fera pas dresser les cheveux sur la tête – mais même si l’on y frôle parfois la musique de salon, elles n’en sont pas moins très poétiques et agréables à écouter.

À part un récital avec Julia Varady et 2 ou 3 apparitions au disque, c’est le deuxième album d’Elena Bashkirova, après un superbe Tchaikovsky (cf. mon interview de 2018).

Si Elena Bashkirova n’a pas la carrure pianistique de son mari, j’ai toujours apprécié son jeu élégant et sensible ainsi que son grand talent de chambriste. On retrouve ici ses grandes qualités de musicienne, rien n’est forcé, la musique coule sereinement et pourtant on est pris du début à la fin de chaque pièce.

Un très beau disque.

 

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