Quel joli nom pour cet ensemble de quatre musiciens : Anaïs Bertrand – mezzo soprano, Nicolas Brooymans – basse, Thibaut Roussel – luth et Robin Pharo – viole de gambe et direction.
Il nous propose ici un florilège de pièces vocales élisabéthaines de Robert Jones, Thomas Hume et John Dowland et instrumentales de Alfonso Ferrabosco (avec un superbe duo The Frog Galliard de Dowland et une autre pièce de Hume). Programme équilibré entre chansons allantes ou douloureuses, entre duos et pièces solistes.
Robin Pharo est semble-t-il le maître d’œuvre de ce CD, on l’avait déjà repéré. On est pris de bout en bout par la qualité des instrumentistes ; j’ai été plus sensible au timbre à la fois pur et chaleureux d’Anaïs Bertrand, mais la basse Nicolas Brooymans excelle par exemple dans les pièces ‘viriles’ de Thomas Hume. Les timbres du luth et de la viole enchantent tout du long. Toutes les pièces sont interprétées (en anglais moderne) avec grand talent, sans afféterie.
En écrivant ces lignes et tirant sur ma pipe, j’ai bien apprécié Tobbaco de Thomas Hume, précurseur en quelque sorte de la Cantate du café de Bach…