Un livre épatant d’Étienne Barilier dont on a déjà pu rendre compte de son ouvrage sur Alban Berg ou de son roman Piano chinois.
Un de ses premiers titres (1988), ce roman nous tient en haleine malgré le sujet : un pianiste suisse traverse une dépression à la suite d’un papier dévastateur d’un critique musical reconnu. Il retrouvera en villégiature au Portugal ce même critique ainsi que la jeune veuve d’un compositeur contemporain. Entre idylle naissante, joutes avec le critique et la question lancinante du caractère génial du compositeur défunt au travers de sa sonate pour piano, l’affaire se terminera assez mal…
Au risque de se répéter, c’est épatant d’intelligence, de malice, de profonde compréhension de la musique et ça se lit comme un polar. On peut le trouver en cherchant bien sur le Net.
L’ouvrage fournit la partition complète du quatuor, son contexte historique (et personnel : Schoenberg était trompé par sa femme, dont l’amant sera plus tard amené à se suicider), une analyse détaillée et des documents de l’auteur, d’interprètes, de critiques de l’époque, etc.
… et à écouter dans la version des Pražák (1997 – dans sa configuration avant le remplacement de Václav Remeš par Pavel Hůla en 2010), avec la soprano Christine Wittlesey.
On signalera également la version rayonnante par les Pražák du quatuor n°4, op. 37. Voilà une œuvre plus immédiatement accessible pour qui est habitué aux derniers quatuors de Beethoven. La structure de chaque mouvement est plus simple et le traitement de la série permet de nombreux pôles tonals. Ajoutons que l’œuvre est presque souriante ! et que la prise de son est d’une absolue limpidité.
This books include the entire score, its historical context, a detailed analysis, and commentaries by the composer, his students and contemporaries (Mahler for example who declared having great difficulty to understand this score…).
.. to be listened to in the Pražák version (1997 – PragaDigitals) with the soprano Christine Wittlesey.
One will also announce the radiant version by the Pražák of quartet n°4, Op. 37. Here is a work more immediately accessible for who is accustomed to the last quartets by Beethoven. The structure of each movement is simpler and the processing of the series allows many tonal poles. Let us add this is an almost smiling work! and that the sound recording is of an absolute limpidity.
Étienne Barilier a écrit un livre passionnant, confondant d’intelligence et de culture (cf. son livre sur Alban Berg). Pour tous les mélomanes. cf. article