Orchestral Hi-Fi & dopamine

Orchestral Hi-Fi & dopamine

Stokowsky - Rimsky-Korsakov - Russian Eastern overture
Stokowsky – Rimsky-Korsakov – Russian Eastern overture

Cela a été récemment prouvé : comme avec les drogues ou la nourriture, la musique peut générer chez certains la circulation de dopamine, « neuromédiateur du plaisir et de la récompense ». Chez moi, cela se traduit, au disque ou lors de concerts exceptionnels – et pas seulement orchestraux -, par la génération de frissons du crâne aux doigts de pieds…

Si la littérature au sujet de la dopamine insiste sur le plaisir lié à l’attente de la récompense de retrouver des effets connus, çà peut marcher aussi avec des œuvres jusque-là inconnues, par exemple avec la découverte d’un inédit de Karl-Amadeus Hartmann par Kubelík : les Hymnes symphoniques. Sans doute l’émotion de retrouver mêlés les styles de Stravinsky et de Berg…

Pour en rester à l’orchestre reproduit sur une chaîne Hi-Fi, je voulais illustrer ce propos par deux monstres sacrés de la direction d’orchestre, Stokowsky et Svetlanov ; deux interprètes qui ont pu paraître parfois outranciers, le 1er surtout, mais qui ont laissé quelques enregistrements très « dopamine » ; Svetlanov nous a donné à Paris nos plus beaux moments de concert, même si çà ne « marchait » pas à tous les coups. C’était un spécialiste du crescendo fffff  : dans certaines œuvres, la salle vibrait tant que l’on croyait que l’on allait s’envoler…
Ici, la fin du Poème de l’extase

(ne pas manquer non plus son interprétation délirante d’Islamey de Balakirev, que l’on peut trouver sur Youtube… ou ses symphonies de Tchaikovsky chez Canyon).

Quant à Stokowsky, ici la Grande Pâque russe avec l’orchestre symphonique de Chicago (1968) avec un superbe effet de soufflet :


Cf. aussi, par exemple, ses magniques Images de Debussy avec le LSO chez EMI.

Enfin, encore un peu de dopamine avec le 3e mouvement de la 9e de Mahler par Kubelík en concert à la Bavaroise en 1975, certes bien moins bien enregistré :

J’ajoute évidemment (31/10/12) la récente réédition du Tricorne par Ansermet chez Praga Digitals, ici pas besoin d’extrait, il faut se précipiter pour l’acquérir et l’écouter en SACD… en plus ce n’est pas cher.

 

Svetlanov - Scriabine - Le poème de l'extase
Svetlanov – Scriabine – Le poème de l’extase

That was recently proven: as with drugs or food, the music can generate circulation of dopamine, “neurotransmitter of the pleasure and the reward”. For me this results, on Hi-FI or sometimes in exceptional concerts – and not only orchestral -, by the generation of shivers from cranium to the toes… If the literature about the dopamine insists on the pleasure related to waiting the reward of finding known effects, that can go also with works previously unknown, for example with the discovery of a new work of Karl-Amadeus Hartmann by Kubelík: Symphonic Anthems. Emotion probably linked to discover a work which blends wonderfully the styles of Stravinsky and Berg…
To remain with orchestra reproduced on a hi-fi system, I wanted to illustrate this matter by two superstars of conducting, Stokowsky and Svetlanov; two interpreters who could appear sometimes exaggerated, 1st especially, but who left some very “dopamine” recordings; Svetlanov gave us in Paris our more beautiful moments in concerts.
He was a specialist in fffff crescendo: in certain works, the room vibrated as much as it was believed that one was going to fly away… Here, end of the Poème de l’extase… (not so clean as for Abbado or Boulez, but who cares ?)

(not to miss either its delirious interpretation of Islamey de Balakirev, which can be found on Youtube… or his symphonies of Tchaikovsky for Canyon).

As for Stokowsky, here Eastern Russian Overture with the Chicago symphony orchestra (1968): (rather clean)

Cf. also, for example, his magic Images by Debussy with the LSO for EMI.

Lastly, still a little dopamine with the 3rd movement of Mahler’s 9th with Kubelík in concert with the Bavarian in 1975: (not so clean as Haitink or Boulez, but who cares again?)

Of course I will add (10/31/12) the Three cornered hat by Ansermet at Praga Digitals: the best reissue I have heard for years; no excerpt here for this very famous session, just get it and listen to it on a SACD device… (bargain price moreover).

 

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