Beethoven – Fischer – Furtwangler

Furtwängler - Fischer - Beethoven - Praga Digitals
Furtwängler – Fischer – Beethoven – Praga Digitals

Beethoven – Piano concerto n° 5 op.73 – Edwin Fischer, Wilhelm Furtwängler – The Philharmonia – 19-20/2/951 – EMI studio
Symphonie n° 5 op.67 – Wilhelm Furtwängler – Orchestre philarmonique de Vienne – 28-2/1-3/1954 – Vienne, Musikvereinsaal.

On ne présente pas ces enregistrements de légende.
Rappelons qu’en 1951, le pianiste suisse (1886-1960) avait 65 ans, comme Furtwängler (1886-1954). Si je signale cette nouvelle parution en SACD/ DSD, c’est que le son a été impeccablement restauré : il suffit de comparer avec la plus récente restauration parue chez Naxos, ça n’a rien à voir : les timbres et les équilibres sont restitués magnifiquement permettant de goûter pleinement cette version apollinienne.

Même commentaires pour un des plus célèbres enregistrements de l’histoire du disque ; jamais le côté viennois donné par les instrumentistes à cet enregistrement ne m’avait paru aussi évident : on parfois l’impression d’être dans la 8 ou la 9 de Schubert…

Curieux de constater que ce produit est proposé à 9,99€ sur amazon.fr et à $26,52 sur amazon.com.

7 réflexions sur « Beethoven – Fischer – Furtwangler »

  1. Sacrilège ! Le Beethoven de Furtwängler n’est de loin pas mon Beethoven préféré, et le chef a toujours peiné à me convaincre… Je préfère de nombreuses versions à ce Fischer / Furtwängler dans le concerto pour piano -à commencer par Gilels/Ludwig, à peu près contemporain- et, pour la 5ème symphonie, la version de Karajan avec Vienne enregistrée en 1948 est, à mes oreilles, bien supérieure -pour ne citer qu’une version ancienne- !
    Dans le genre lent, il me semble que Klemperer est mieux équilibré que Furtwängler, et plus puissamment architecturé aussi…

    1. Même si je fais engueu.. j’apprécie toujours vos excellents commentaires. Je fais souvent des papiers sur les productions PragaDigitals de Pierre Barbier, mais uniquement quand ça me plaît, ce qui était le cas pour cet Empereur. Je ne trouve ça ni lent ni lourd, quand même mieux que Kna ou Abendroth par exemple. Certes on entend bien distinctement l’âge des doigts du pianiste, mais je trouve ça plutôt apollinien. J’ai en réserve une autre réédition : la Musique pour cordes,… de Bartók par Mravinsky qui a l’air d’un superbe rendu sonore, aussi vais-je me lancer dans une discographie comparée. Suivra Mahler 1, 267 éditions jusqu’ici, heureusement je n’ai pas accès à toutes ! Ce sera probablement Walter puis Kubelik, avec Solti 1, mais peut-être y aura-t-il des surprises (Nott, Fischer ?). Je suis finalement confiant pour les chefs d’orchestres actuels après avoir vu Andris Nelsons à Paris et vu des vidéos de Petrenko : parmi la pléthore d’excellents techniciens, il y a de vrais interprètes.
      Bravo pour l’historique de HvK dans la Moldau. Je sais que j’ai l’air un peu ridicule de porter si souvent au pinacle les interprétations de Kub : pourtant les 2 versions SOBR sont pour moi très nettement au-dessus du lot, idem pour le concerto pour orchestre EMI, P. Szernovitch de Diapason pense d’ailleurs la même chose : je ne suis pas tout seul !
      Il me reste à traiter Ma patrie, vivement la retraite !

  2. Ah mais j’aime beaucoup Kubelik, pas toujours idéal dans tout, mais toujours engagé et pertinent. Il a parfois manqué de chance quant au timing des publications de ses disques –intégrale des symphonies de Beethoven entre la bombe Carlos Kleiber et les missiles de Karajan III : ça lui laissait fort peu de chance…; intégrale Mahler au même moment que Bernstein I, Haitink et Solti : ça faisait de la concurrence !-, mais ses premiers Schumann, ses Dvorak… sont excellents ! Il est également tout-à-fait fréquentable dans Wagner !
    Et puis il est assez bien réhabilité par les nombreux live désormais édités.

    1. J’ai fait hurler des compositeurs et des chefs en leur avouant que je ne prisais par les interprétations de C. Kleiber et S. Richter… Mais j’en ai rencontré d’autres qui étaient comme moi subjugués par C. Kleiber (sa 4e de Beethoven – Orfeo) à l’époque pour trouver maintenant que c’est plutôt artificiel voir creux. Pour les enregistrements studio, mes préférés de Kub dans Beethoven sont la 6 / RPO / EMI et la méconnue 7e / SOBR / DG parue avant l’intégrale. Si j’y pense je mettrai sur Youtube une phénoménale Grande fugue à Munich

  3. Ozawa disait de Bernstein : « Si on coupe l’image et on garde le son, on se rend compte que ce n’est pas si formidable que ça… ». Je pense qu’on ne peut pas dire la même chose de Kleiber, d’une élégance exceptionnelle et d’un vrai raffinement sonore. Et puis, c’était un chef exceptionnellement adulé par les musiciens des orchestres qu’il dirigeait, ce qui n’est pas si fréquent non plus, surtout de son temps…
    Certes, dans un répertoire très limité, ce n’est pas toujours la « version de référence » -ce qui ne veut rien dire à mon avis, l’auditeur étant tributaire de son éducation musicale, de ses goûts et de ses oreilles 🙂 -, mais c’est toujours fait avec élégance et un vrai « chic » très plaisant.
    Je parle de tout ce petit monde ici, entre autres : http://latelierdediablotin.fr/WordPress3/2014/11/jalousie-et-vacheries/

    1. Question de point de vue. Sur mon blog j’ai créé un papier sur les DVD consacrés à des chefs d’orchestre, il y en a un avec une répétition de la mort d’Isolde époustouflante, on croirait Kleiber possédé par quelque démon de la musique.
      Mais pour ses enregistrements sans image, on a quelque chose de vivant, souvent de bondissant, mais pour moi comme une carcasse musicale. J’aime bien son Freischütz ceci dit ! Bien d’accord pour les versions de référence, on n’en a que de p référence… Sauf peut-être encore une fois le concerto pour orchestre de Bartók Kub / EMI, même si elle n’est pas parfaite, ce qui n’existe heureusement pas non plus.
      Je n’ai plus que deux mouvements de la musique de Bartók à écouter et fort curieusement Bernstein fait partie des 7 dernières versions retenues, alors que je trouve souvent ses interprétations superficielles ou artificielles. Quant à Mahler 1, çà me fait un peu peur. C’est curieusement dans Mahler que les critiques se complaisent le plus à repérer des « non-respects » des indications de la partition. Vaste sujet…

  4. Juste un petit mot pour dire que, loin d’être un fanatique de Furtwangler (j’ai qd même bcp de cd de lui), je lui préfère dans Beethoven les visions toscaniniennes; cela dit, j’aime vraiment bcp sa dernière 5ème de 1954/Vienne, avec cette noblesse de ton, cette allure grandiose sans excès, cet équilibre et cette absence d’effets (comme on peut en entendre à la fin de ses neuvièmes: la coda, ou dans sa version de 1943)
    Pour moi, c’est à égalité avec Toscanini (avec tout un monde de différences instrumentale, acoustique, et de conceptions philosophiques/esthétiques!!!) .
    Car je crois possible, en effet, d’apprécier les deux, dans leurs différences, pour ce qu’elles proposent à l’esprit.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.