Adam Laloum – Schubert
En flânant sur les plateformes, je suis tout d’abord resté ‘scotché’ à l’écoute du nouveau disque d’Adam Laloum. J’avais déjà bien apprécié ses concertos de Brahms et j’attends avec curiosité sa version de l’Op. 117 de Brahms dont je suis en train de faire une écoute comparée avec pas loin de 90 versions…
Comparaison n’est pas raison, mais j’ai été tellement emballé par ce disque que je suis allé écouter ensuite pour assurance la version de Daniel Barenboim, ce grand artiste aussi boulimique que si souvent décrié à tort. Même si j’aime bien la carrure qu’il donne à ces sonates, je préfère la lecture d’Adam Laloum : comparez quelques mesures de n’importe quelle sonate : l’ancien donne du sens, mais sonne parfois dur, le jeune chante continûment et jamais ne lasse, tant il sait varier son jeu à la fois dense et perlé. Cela faisait longtemps que je n’avais pas écouté une sonate de Schubert sans zapper un peu… La dernière fois que ça m’est arrivé, c’était avec la 21e par le vétéran Philippe Entremont, dans un disque de 2018 passé malheureusement inaperçu.
Laura Mikkola – David Chaillou
Le livret indique : « Sa musique à la fois expressive et expérimentale est une synthèse originale entre la musique française (Grisey, Dutilleux, Debussy, Ravel) et le courant minimaliste. » Ou encore « spectra-tonale » pour reprendre les termes du compositeur.
Personnellement, j’ai entendu une musique chatoyante où l’ombre de Debussy (Préludes notamment) plane souvent. C’est une musique très claire, privilégiant le registre aigu, bien structurée avec un discours qui retient l’attention. C’est souvent joyeux, parfois nostalgique et ce n’est pas si minimaliste que cela : à part Plein air ça ne se répète jamais littéralement, mais chaque pièce crée un univers sonore dans lequel on se laisse volontiers aller. Excellemment joué.
Une voix originale dans la musique contemporaine.
Un disque Outhere music.