Souvenir de Dinu Lipatti (1917-1950)
Mozart – Concerto pour piano n° 21 K. 467 – Orchestre du Festival de Lucerne – Herbert von Karajan – 23/8/50
Schubert – Impromptus Op. 90 n°3 & 2 – Live – Besançon – 16/9/50
Schumann – Concerto pour piano Op. 54 – The Philharmonia – Herbert von Karajan – 9-10/9/47
Liszt – Années de pèlerinage 2e année – L’Italie – Sonnet 104 de Pétrarque – 24/9/47
Ravel – Miroirs – Alborada del gracioso – 17/4/48
« The definitive programme » ? En tout cas une belle rétrospective de ce fameux pianiste roumain, décédé à 33 ans, filleul de Georges Enescu, élève de Cortot, Boulanger, Munch, Dukas… Sa discographie est extrêmement maigre (cf. site Dinu Lipatti – EN).
Le concerto K. 467 est un classique de l’histoire du disque. La pianiste est d’un naturel apollinien confondant avec un Karajan complice ; la restauration de cette bande me paraît remarquable : on ne peur rien faire contre les défauts des micros de l’époque mais on a ici une image sonore, des timbres.
Pour les deux impromptus de Schubert, on aura connu en 65 ans d’histoire du disque des versions plus orageuses ou plus intériorisées, rarement aussi probes et d’un flux musical aussi naturel.
Le concerto de Schumann : on en avait fait une discographie comparée très partielle il y a quelques années, subjugués par la fougue d’Argerich / Rabinovitch et la grandeur d’Arrau / Kubelík en concert à New York en 1968. On est ici entre les deux, mais pas en-dessous, et s’il manque un peu de romantisme, c’est d’une grande évidence musicale – le piano sonne mieux que 3 ans plus tard à Lucerne.
Ce récital se termine par un Liszt poétique à souhait et un Ravel dont il se joue avec une virtuosité ébouriffante.
Superbe SACD de plus de 79′ ! Cf.