Ce programme musical se situe donc au Trecento, à Florence, à l’époque de Petrarque et de Boccace, mais aussi de celle de Guillaume de Machaut (1300-1377).
Il comporte notamment des œuvres de Paolo da Firenze (1355-1436) et de Francesco Landini (?-1397) et d’anonymes, avec deux interludes instrumentaux.
Tout d’abord des pièces profanes : un pétulant Godi Firenze (Réjouis-toi Florence), un Adiou, adiou de Landini en vieux français. Une curieusement rêveuse scène de chasse de Giovanni da Firenze, la pureté d’une pastorale de Bartolino da Padova (non polyphonique celle-ci).
Puis des pièces religieuses, (le principe du contrafactum permettait de placer des paroles religieuses sur des musiques initialement profanes), avec notamment trois versions différentes du Benedicamus domino, dont une flamboyante non attribuée.
Pour résumer, Anna Danilevskaia : « [la musique de la Florence médiévale]… Une virtuosité exceptionnelle à tout point de vue, des mélodies envoûtantes et une écriture à la fois élégnate et ardente ».
Sous la direction d’Anna Danilevskaia, tous les protagonistes du Sollazzo ensemble sont à citer : Perrine Devillers, Yukie Sato (sopranos), Andrew Hallock (contre-ténor) et Vivien Simon (ténor), Anna Danilevskaia et Sophia Danilevskaia (vièles à archet), Christoph Sommer (luth), Franziska Fleischanderl (psaltérion) et Roger Helou (organetto).
Un disque qui fait voyager le confiné.