Degemer mat e Breizh (bel effort d’un jacobin têtu…).
Mais on est tellement charmé par la prestation des chœurs de la maîtrise de Sainte-Anne-D’Auray. Un bonheur loin des poncifs minimalistes ou new-age (clin d’œil à l’éditeur).

Le vieux commentateur que je suis apprécie toujours les enregistrements de chœurs ; si pour moi ils ont perdu toute fonction spirituelle, ils réjouissent l’oreille et apaisent, depuis mes années de scout où l’on chantait dans le miroitement des vitraux de l’église du Raincy.
Le programme est de plus bien intéressant et varié ; on commence par une pièce de Jean-Baptiste Boësset puis de Marc-Antoine Charpentier (XVIIe siècle) avant une Messe brève de Guy Ropartz (1864-1955) un rien conventionnelle mais de belle facture. Un Laudemus grégorien suit – que vient ponctuer le carillon laïque de Nanterre à 14h00…
Le livret n’est pas très clair (pourquoi mettre le programme à la fin). On entend maintenant le Livre de Sable op. 22, Motets à sainte Anne de Guillaume Le Dréau (1982*), d’une belle facture traditionnelle. En écoutant Ave mater de de Lassus, on a l’impression que c’est plus moderne… Suivent de superbes pièces de Peter Philips et Richard Quasnel.
Enfin Ode à Saint-Anne du pourtant normand Eric Tanguy. Œuvre magnifique et lumineuse. Le langage est à peine plus moderne que celui de Ropartz et pourtant ! Un Oratorio dédié à Sainte-Anne doit être créé à Rennes en juin.
Une vidéo de bonheur :