C’et sans doute dû au fait que cette harpiste française déploie ses activités à Munich qu’on la connaît peu en France. Voilà un programme tout à fait original, interprété avec tant de musicalité qu’on regretterait presque qu’elle ait toute jeune délaissé le piano pour se consacrer à la harpe…
Programme original, les compositeurs m’étaient quasi tous inconnus :
Eileen Padgett (1987*, Canadienne),
Ludovico Einaudi (1955*, Italien),
Ami Maayani (1936-2019, Israélien),
Çağatay Akyol (1969*, Turc),
Marius Flothuis (1914-2001, Hollandais),
Louise Charpentier (1920-1964, Française),
Giovanni Caramiello (1938-1938, Italien) et
Corentin Boissier (1995*, Français).
Malgré les dates des compositeurs, que l’on ne s’attende pas à entendre des musiques « contemporaines », la plus sage d’écriture, en tout cas la plus romantique, est celle écrite par le plus jeune, Corentin Boissier, elle est très mélodique et prenante.
Les pièces les plus originales au niveau des timbres m’ont paru être celles de Ami Maayani et de Çağatay Akyol.
Mais on appréciera également l’élégance enjouée de la nièce de Gustave Charpentier, Louise, les effluves napolitaines de la pièce de Giovanni Caramiello ou encore la lyre un peu debussyste de Pour le tombeau d’Orphée de Marius Flothuis.
Encore une fois, Claire Augier de Lajallet nous montre une musicalité rare sur un instrument qui plus est très bien enregistré.
Un très beau disque Klarthe.