Rafael Payare – Vienna philharmonic [EN]
On s’inquiétait après avoir écouté 2 orchestres étrangers au TCE : Nézet-Séguin dans une 6e de Mahler à moitié réussie avec
Rotterdam, Ashkenazy et le Philharmonia avec un programme et une baguette routiniers, et puis voilà que Maazel a eu la mauvaise idée de partir quelques mois avant le concert de ce soir, qui lui était d’ailleurs dédié.
On était réjoui d’entendre cet orchestre, un peu dépité par la banalité du programme – Inachevée et 4e de Piotr et inquiet de savoir qu’il s’agissait d’un bien jeune chef de 33 ans qui prend actuellement son premier poste en Ulster…
On n’insistera pas sur les qualités d’un des meilleurs orchestres du monde dans ses bons jours, ses cordes fabuleuses (au premier rang desquelles les violoncelles), ses solistes aux interventions toujours impeccables sans être froides. Tiens ! 7 femmes dans les violons du rang et une joueuse de piccolo…
Certes, ce n’était pas pour eux le concert du siècles : après un bis straussien, il se levaient un peu rapidement après le 2e rappel… Mais la grande joie de cette soirée était de découvrir ce chef qui pourtant ne paye pas de mine : petit, fluet, guère démonstratif, et pourtant ! Une battue aussi efficace qu’économe, pas d’effets de manche ou de mimiques comme certains, surtout une conduite et une interprétation personnelle des œuvres, qui, alliée à une
maitrise des détails, des sonorités et de la dynamique a fait que ‘la mayonnaise prenait’. On espère le revoir prochainement à Paris.
Rafael Payare – Vienna philharmonic
We were concerned after listening to 2 foreign orchestras at the Théâtre des Champs Elysées: Nézet-Séguin / Rotterdam in Mahler 6th half successful and Ashkenazy with the Philharmonia with a routine program and conducting, and then Maazel had the bad idea to leave us a few months before tonight concert, which was therefore dedicated to him.
We were pleased to hear this orchestra, a little annoyed by the banality of the program – Unfinished and Piotr’ 4th and anxious to know that it was a 33 years conductor who is taking these days his first job in Ulster …
We won’t insist on the qualities of one of the best orchestras in the world when on a good day, fabulous strings (the first of which cellos), soloists with always immaculate interventions without being cold. Hey! 7 women in the violins and a female piccolo player …
Certainly it was not for them the concert of the century: after a Straussian bis, they rose slightly soon after the second reminder … But the great joy of the evening was to find out what a conductor is Payare though he doesn’ make a great impression at first sight: small, slender, hardly expressive, yet! No indulging movements or mimics with him, just a mastery of the muscal flow, a real interpretation, which, combined with mastery of details, sounds and dynamics gave us a superb concert. We hope to see him soon in Paris.