1893 : Une bonne idée que de réunir ces trois oeuvres aussi disparates, créées cette même année. Pour les programmateurs cf. cette liste, par exemple pour 1899 : La Nuit transfigurée, Finlandia, Variations Enigma et Pavane pour une infante défunte…
Enfin une photo de couverture où les instrumentistes ne font pas la g… Donc, sont ici réunis le Quatuor américain de Dvořak, Crisantemi de Puccini et le Quatuor de Debussy. J’avoue que je ne connaissais pas le quatuor Varèse – leur site n’étant pas à jour, pas d’information sur de prochains concerts…
Je commencerai par ce chef d’œuvre absolu qu’est le Quatuor de Debussy – je vais encore me le chanter pendant des heures, c’est malin. Sans remonter aux Budapest, il y a quelque temps que je n’en ai pas écouté une si belle exécution. Quelle finesse, quelle homogénéité, pour une vraie appropriation de l’œuvre : par exemple la qualité des pizz dans le 2e mouvement, le recueillement du 3e, « doucement expressif » à souhait, et le finale très « Pelléas » ou en tout cas d’une atmosphère toute symboliste.
Il vaut mieux écouter d’abord le Dvořák : après Debussy… mais c’est évidemment charmant. Le Quatuor Varèse y présente les mêmes qualités, avec notamment des phrasés originaux au 1er violon. On ne remontera pas encore une fois aux références des anciens quatuors tchèques, on pourrait juste avoir un peu plus d’engagement parfois, mais c’est une version très prenante et d’une musicalité sans faille.
Et puis la petite pièce de Puccini nous mettrait presque la larme à l’œil.
Une réussite.
Quatuor Varèse :
première photo, au premier plan à droite Sylvain Séailles