J’ai passé des heures heureuses à écouter cette compilation Debussy (1982-1918). « Premiers interprètes » certes, à commencer par Debussy lui-même au piano, mais on a par exemple les fameuses Images par Monteux de 1963…
Au niveau chant, outre les fameux Maggie Teyte avec Debussy ou Cortot : les fameux Bilitis inégalés ou le Promenoir des deux amants – je n’avais jamais remarqué que l’accompagnement du 1er rappelle tant les Pas sur la neige – Camille Maurane (cf.) le Pelléas de Désormière avec I. Joachim et J. jansen, ou Jane Bathori (j’ai vu pianist unkown, forcément : c’est elle qui chante en s’accompagnant !) et le diseur Hugues Cuenod dans les Ariettes superbement accompagné au piano par Jacqueline Blancard.
Au niveau piano, ce qui m’a frappé le plus est la limpidité de Gieseking (Préludes I – 1938, Suite bergamasque – 1932 et Images – 1951).
Pour l’orchestre, deux La Mer par Munch – Société des concerts du Conservatoire – 1943 – dionysiaque – et le Toscanini / BBC que je n’ai jamais très prisé. Trois Prélude à l’après-midi d’un faune, l’un peu audible de Camille Chevillard en 1922, l’inégalé Walther Straram de 1930 et Gabriel Pierné en 1930 également. Les fameuses Images de Monteux donc et un inédit : Jeux par Monteux – qui en fut le créateur, avec l’Orchestre national de France en concert en 1955 – lecture d’un limpidité confondante. Je n’ai pas grand goût pour les transcriptions orchestrales des Préludes ou autres pièces pour piano, que ce soit Caplet ici, Stokowski, Colin Matthews ou d’autres. Mais la Petite suite orchestrée et dirigée par Henri Busser a un charme certain et montre l’influence de la musique de Borodine notamment (cf.).
Au niveau musique de chambre, que des merveilles : Rampal, Laskine, Maréchal, Thibaut, Cortot, et le fameux quatuor par les Calvet.
Bref, un coffret indispensable à 80%…