Pierrot lunaire en français – Turangalîla en concert par Hans Rosbaud
Deux superbes rééditions d’Alain Deguernel :
Schoenberg – Pierrot lunaire – Versions française et allemande – Sophie Boulin – Ensemble 2e2m – Paul Méfano – 11/1996
Messiaen – Turangalîla-Symphonie – Norddeutscher Rundfunk Sinfonie-orchester, Yvonne Loriod, Jeanne Loriod, Hans Rosbaud – 28/4/1958
Deux rééditions ayant pour point commun la clarté du rendu et l’évidence des lectures.
Schönberg – Pierrot lunaire avec Pierre-Yves Artaud, Véronique Fèvre, clarinette, Jacqueline Méfano, piano, Jacques Saint-Yves, violon & alto, François Poly, violoncelle. C’est à l’initiative de la soprano Sophie Boulin que Paul Méfano avait donné Pierrot successivement en « vo » et dans une adaptation française des textes d’Albert Giraud. A-t-on entendu Pierrot plus clair, aussi superbement chantant au niveau de l’accompagnement ? Sophie Boulin joue la carte de l’expressionnisme avec art et engagement. L’écoute de la version française procure un léger sentiment d’exotisme au premier abord, mais c’est bien intéressant pour le non-germanophone – les 2 textes sot inclus dans le livret. Superbe diction et articulation de la chanteuse – et pas seulement en français… Site
Turangalîla – Hans Rosbaud – Cette « musique de bordel » (Boulez) divise décidément les compositeurs : ainsi, Manoury la hait, Hurel l’apprécie… Tout est à louer dans ce concert de 1958 donné à Hambourg. L’orchestre de la NDR est de bon niveau et surtout on bénéficie de l’engagement, de l’acuité rythmique du goût musical du chef Hans Rosbaud, ce qui nous vaut un très élégant Jardin et, par exemple, un retour du thème principal dans le final qui ne sonne pas comme un ectoplasme ! Les ondes ne sont pas trop sonores et le superbe piano d’Yvonne Loriod est très bien capté. On a d’ailleurs l’impression de (re)découvrir l’œuvre au travers de superbes équilibres et de détails cachés souvent sous l’effet. Site