Reverso
Uncut
Morning in Long Island : Fragile, Interlude, Simplement, Swinging Orchestre Philharmonique de Radio France – Myung Whun Chung,
C’est sans doute un événement : une ‘major’ édite hors collection spécialisée un CD entier consacré à un compositeur contemporain, de plus avec grand orchestre et en studio.
Pascal Dusapin n’est peut-être pas le plus radical des compositeurs contemporains européens, et les œuvres présentées ici non plus les plus ‘modernes’ de son catalogue abondant, mais justement cette édition devrait permettre d’attirer la curiosité de mélomanes rebutés ou effrayés par la ‘contemporaine’ (quittons Messiaen et Dutilleux et sautons par dessus Boulez pour aller à Dusapin… ou encore écoutons ce CD d’un compositeur qui se réclame volontiers notamment de Xenakis ou de Varèse, sans connaître ou apprécier la musique de ces deux icônes de la musique du XXe siècle).
Quelques notes d’écoute sur Reverso pour inciter notre mélomane honnête à aller « y voir », en Notant que Reverso et Uncut sont les 2 derniers des 7 solos pour orchestre dont nous avons parlé lors de la sortie du cycle complet par l’Orchestre Philharmonique de Liège dirigé par Pascal Rophé (Naïve).
Reverso (Solo n° 6) commence dans une atmosphère lever du jour (Ravel) ou ensoleillée (Ibert -!-) pour nous emmener dans un univers étrange et passionnant dont la seule constante est la virtuosité de l’instrumentation et le renouvellement de l’invention.
Extrait du commentaire du compositeur : ″Reverso est la seule pièce composée en mouvements enchaînés. Ou plus exactement, en allures. Quatre panneaux de temps articulés et repliables, comme les ailes d’un improbable oiseau. (…) La forme de Reverso s’est déployée par repliages, dépliages et pliages successifs et persistants de la mélodie que l’on entend paisiblement jouée par les cordes au début du mouvement 2 de la pièce. Cette ligne calme et sombre à la fois est progressivement engloutie par des flux aux vitesses et aux couleurs variées, tous animés de dynamismes singuliers. »
On aura bien sûr noté le terme de « mélodie ».
Et même si encore une fois on se met à penser souvent à Sibelius, Debussy ou Dutilleux, si certains de mes amis font la fine bouche à l’évocation de la musique contemporaine, le trouvant un peu « complaisant »… et tant mieux si c’est plaisant, d’autre part c’est bien de la musique contemporaine au sens où on est face à un univers sonore nouveau et à une œuvre suffisamment construite et complexe pour que l’on ait envie d’y retourner pour mieux la découvrir. On ne peut que louer les interprètes de la version DG : c’est instrumentalement magnifique et le tout très bien agencé par Chung. Mais un peu comme pour ses nombreux Messiaen chez le même DG, on peut parallèlement à cette superbe image sonore écouter la lecture de Rophé qui a plus d’immédiateté.
Reverso
Uncut
Morning in Long Island : Fragile, Interlude, Simplement, Swinging Orchestre Philharmonique de Radio France – Myung Whun Chung,
C’est sans doute un événement : une ‘major’ édite hors collection spécialisée un CD entier consacré à un compositeur contemporain, de plus avec grand orchestre et en studio.
Pascal Dusapin n’est peut-être pas le plus radical des compositeurs contemporains européens, et les œuvres présentées ici non plus les plus ‘modernes’ de son catalogue abondant, mais justement cette édition devrait permettre d’attirer la curiosité de mélomanes rebutés ou effrayés par la ‘contemporaine’ (quittons Messiaen et Dutilleux et sautons par dessus Boulez pour aller à Dusapin… ou encore écoutons ce CD d’un compositeur qui se réclame volontiers notamment de Xenakis ou de Varèse, sans connaître ou apprécier la musique de ces deux icônes de la musique du XXe siècle).
Quelques notes d’écoute sur Reverso pour inciter notre mélomane honnête à aller « y voir », en Notant que Reverso et Uncut sont les 2 derniers des 7 solos pour orchestre dont nous avons parlé lors de la sortie du cycle complet par l’Orchestre Philharmonique de Liège dirigé par Pascal Rophé (Naïve).
Reverso (Solo n° 6) commence dans une atmosphère lever du jour (Ravel) ou ensoleillée (Ibert -!-) pour nous emmener dans un univers étrange et passionnant dont la seule constante est la virtuosité de l’instrumentation et le renouvellement de l’invention.
Extrait du commentaire du compositeur : ″Reverso est la seule pièce composée en mouvements enchaînés. Ou plus exactement, en allures. Quatre panneaux de temps articulés et repliables, comme les ailes d’un improbable oiseau. (…) La forme de Reverso s’est déployée par repliages, dépliages et pliages successifs et persistants de la mélodie que l’on entend paisiblement jouée par les cordes au début du mouvement 2 de la pièce. Cette ligne calme et sombre à la fois est progressivement engloutie par des flux aux vitesses et aux couleurs variées, tous animés de dynamismes singuliers. »
On aura bien sûr noté le terme de « mélodie ».
Et même si encore une fois on se met à penser souvent à Sibelius, Debussy ou Dutilleux, si certains de mes amis font la fine bouche à l’évocation de la musique contemporaine, le trouvant un peu « complaisant »… et tant mieux si c’est plaisant, d’autre part c’est bien de la musique contemporaine au sens où on est face à un univers sonore nouveau et à une œuvre suffisamment construite et complexe pour que l’on ait envie d’y retourner pour mieux la découvrir. On ne peut que louer les interprètes de la version DG : c’est instrumentalement magnifique et le tout très bien agencé par Chung. Mais un peu comme pour ses nombreux Messiaen chez le même DG, on peut parallèlement à cette superbe image sonore écouter la lecture de Rophé qui a plus d’immédiateté.