Très belle soirée hier soir à la Philharmonie – Ce concert est redonné ce soir et il reste quelques places. Au programme, le Concerto pour violon de Brahms et la 5e de Prokofiev.
L’occasion d’écouter un des grands violonistes mondiaux, Vadim Gluzman, impeccable de bout en bout, avec une sonorité rayonnante (cf. par exemple son disque Prokofiev). C’était la première venue de Tugan Sokhiev à l’Orchestre de Paris qui se partage entre Toulouse et le Bolchoï. Gestique élégante, attention de tous les instants, notamment au niveau des équilibres dans cette orchestration touffue. En plus, quasiment pas une toux et pas d’applaudissements entre les mouvements, une salle pourtant pleine, avec un public définitivement rajeuni par rapport à l’époque Pleyel : le bonheur. Dans mon livre à venir d’entretiens avec le pianiste et chef Philippe Entremont, celui-ci me faisait part de son horreur des bis, au piano ou au pupitre : « Imaginez une superbe exécution du Concerto de Brahms, suivi d’un bis avec une pièce de Bach où tous les musiciens restent assis silencieusement » : c’était exactement ça hier soir, mais on ne va pas bouder son plaisir d’entendre un si merveilleux violoniste. J’étais un peu surpris que le chef fasse applaudir le hautboïste : j’aurais choisi plutôt l’excellent bassoniste Giorgio Mandolesi, mais je n’avais pas vu le programme : l’orchestre rendait hommage à l’hautboïste Michel Bénet qui va prendre sa retraite.
Les percussionnistes répétaient seuls avant la 5e de Prokofiev. Tugan Sokhiev a réussi à animer avec à la fois sensibilité et fougue cette partition à l’orchestration parfois un peu chargée (je me suis toujours demandé l’intérêt d’utiliser un piano notamment dans le 3e mouvement).
Une superbe soirée.
Bonsoir
J’ai assisté à ce concert. Je découvre tardivement la musique classique avec un grand plaisir. Pouvez vous me dire quel était le morceau joué par l’orchestre en hommage à Michel Benet après la symphonie n5 de Prokofiev ?
Cordialement
Thomas