Un programme presque uniquement français : Fauré, de Séverac, Vierne, Hahn, Debussy et Satie par Stéphanie Varnerin (soprano, la sœur) et Mathieu Varnerin (guitariste, le frère).
J’avoue avoir mis ce CD sur la platine un peu par ‘devoir’, craignant un produit un peu hybride et amateur, et j’ai bien fait !
Emballé déjà par la première plage Notre amour de Fauré, je suis allé écouter des versions anciennes, toutes plus rapides, la seule qui s’approche de celle-ci étant Frederica von Stade / Jean-Philippe Collard. Dans une prise de son lumineuse (avec tout de même un peu trop de réverbération dans les aigus), la voix de la soprano se déploie avec aisance, enchante par la caractérisation des pièces, la clarté de sa prononciation française et surtout le fait de timbrer chaque note avec justesse ! Tout cela est loin d’être le cas dans nombre d’autres versions…
Suivent de charmantes mélodies de de Séverac – dont une superbe sur un texte de jeunesse de Mallarmé (on comprend le texte) : Un rêve. Mêmes qualités dans les mélodies un peu surannées de Reynaldo et quelles puretés de ligne dans les Debussy ! Ah ! un petit bémol quand même pour La Diva de l’Empire qui m’a paru un peu survolée, l’occasion de rendre hommage à Jessye qui y était impeccable ;-).
Le CD comporte intelligemment deux pièces instrumentales pour guitare, avec notamment une très prenante Berceuse de Louis Vierne (+ l’hommage à Debussy de de Falla).
Un disque au charme envoûtant auquel contribuent ces arrangements orgininaux pour guitare.
(Mon enthousiasme me fait publier ce papier bien en avance, la sortie officielle du CD chez muso n’ayant lieu que le 25 de ce mois).