On connaissait de nombreux duos familiaux de pianos – constitués – dans l’histoire du disque, dans le désordre : Reding-Piette, les frères Kontarsky, les sœurs Labèque, les Crommelinck, les frères Jussen, les sœurs Pekinel, etc.
Voici les jeunes frère et sœur Zala & Val Kravos dans un récital de piano à quatre mains : Mozart – Sonate K 381, Schubert – Fantaisie, Bizet – Jeux d’enfants et un Poème de Françoise Choveaux.
Âgés respectivement de 20 et 18 ans, ils sont nés en Slovénie avant de s’installer au Luxembourg (et publient leur premier CD sous label allemand).
J’avais écarté ce CD au premier abord, trouvant la Fantaisie de Schubert trop timide. Des écoutes supplémentaires ont corrigé cette première impression. Comme pour la sonate de Mozart on y apprécie en effet les qualités de finesse d’interprétation, leur connivence – la poésie est engendrée par une qualité de toucher, une absence d’effet et une maîtrise du discours musical.
On appréciera leur volubilité dans les Jeux d’enfants (12 morceaux – Bizet n’en orchestrera que cinq d’entre eux). Ici encore une parfaite caractérisation des pièces, sans effet appuyé, sans lourdeur ni sécheresse. Très belle virtuosité dans le Poème de Françoise Choveaux, une pièce très réussie avec de belles sonorités. La pochette indique l’existence du Festival de Rungis consacré aux deux pianos ou aux quatre mains que je ne connaissais pas.
Un disque réussi.