L’Arte della variazione – Pragadigitals
Niccolo Paganini – Caprice op.1 n°24 – Michael Rabin (1958)
Franz Liszt – Etude d’exécution transcendante n° 6 – Geza Anda (1954 – unpublished)
JohannesBrahms – Variation sur un thème de Paganini – Geza Anda (1953)
Karol Szymanovski – Paganini Caprice n°3 – Thomas Zehetmair, Silke Avenhaus (1995)
Witold Lutosławski – Variations sur un thème de Paganini pour 2 pianos – Prague Duo Piano : Zdeňka Kolářová & Martin Hršel (2002 – Live – Unpublished)
Sergei Rachmaninov – Rhapsodie sur un thème de Paganini – Arthur Rubinstein – Chicago Symphony orchestra – Fritz Reiner (1956)
Boris Blacher – Paganini-Variationen – RIAS sinfonie Orchester Berlin, Ferenc Fricsay (1952)
Un programme évident, encore fallait-il y penser, suivant un ordre chronologique, un ordre d’amplification de l’effectif et un ordre de complexité du traitement des variations sur le fameux thème du 24e Caprice de Niccolo Paganini… Le tout sans coupure, au total près de 80′ de musique en 64 plages.
Le caprice initial est joué par Michael Rabin : phrasés cambrés, pizz électriques, grande virtuosité, mais intonation un peu perfectible par moment.
Suit une étude de Liszt dans une version de Geza Anda inédite, mais surtout ce même pianiste dans les deux cahiers de 14 variations de Brahms où l’on se sait que louer le plus ; pour résumer, il ne nous ennuie pas un seul instant. Un enregistrement extraordinaire d’avant la carrière discographique du pianiste chez DG. Puis une très belle lecture du Szymanovski par Thomas Zehetmair.
Witold Lutosławski dynamite allègrement le thème dans une courte pièce pour deux pianos.
Rachmaninov par Arthur Rubinstein et dirigé par Fritz Reiner. Avec ce dernier, on est sûr de suivre la barre de mesure, mais ‘ça fonctionne’. Rubinstein, toujours « prince du piano », donne une lecture pleine d’esprit, presque joyeuse malgré le Dies irae… A noter que toutes les variations sont plagées. Le – superbe – remastering fait ressortir la prééminence accordée au piano lors de l’enregistrement.
Blacher a fait partie de cette génération de compositeur allemands négligés depuis Darmstadt (Bialas, Egk, Fortner, Hartmann, etc.). Une belle oeuvre, sans grande surprise, mais avec une orchestration très riche et variée et beaucoup d’énergie. Prise de son étonnante pour l’époque (1952) ; direction ébouriffante de Ferenc Fricsay.
Un SACD au programme original et très divertissant. Disponible ici.
L’Arte della variazione – Pragadigitals