Le pianiste Nicolas Horvath m’a fait adresser ce CD paru en 2013, auquel il a participé,
Thèrèse Brenet, née en 1935, a été l’élève de Jean Rivier, Darius Milhaud, Maurice Duruflé, Noël Gallon et Henri Dutilleux et obtint le Grand prix de Rome. Son langage est mi-tonal, mi-atonal, d’une couleur poétique et personnelle, ses œuvres étant souvent inspirées par la peinture, la littérature ou la science.
Elle fait partie des compositeur françaiss peu connus du grand public mélomane, à l’instar de nombreuses autres : en me référant à ma liste d’opéras contemporains, qui connait par exemple, pour en rester aux femmes, Eliane Aberdam, Eugénie Alécian, Monic Cecconi-Botella, Yvonne Desportes, CorélieFayolle, Marie-Hélène Fournier, etc. ?
On trouvera sur le site de l’éditeur JTBPROD le détail des pièces de ce CD (en anglais), CD qui est en quelque sorte une carte de visite de la compositrice, avec des œuvres pour petit ensemble ou soliste, avec notamment des cordes pincées (harpe celtique, guitare, mandoline).
« Le visionnaire » qui donne le titre du CD est pour saxophone alto, alto et piano, inspirée par Hildegarde von Bingen, c’est une pièce toute d’une écriture très fine et poétique. Boustrophédon pour flûte clarinette, violon, violoncelle et piano propose un langage plus avancé, mais toujours très nuancé et dans une atmosphère aussi poétique (Boustrophédon : Écriture ancienne dont les lignes allaient sans interruption de gauche à droite, puis de droite à gauche). On trouve un Bestiaire avec voix parlée sur des textes plaisants, un peu anecdotique. Suivent d’intéressantes pièces pour guitare ou piano et une pièce pour un instrument peu usité, le serpent, avec accompagnement de piano.
Iphiucus est une pièce également toute en délicatesses de timbres, pour un ensemble réunissant alto, harpe celtique, guitare et mandoline.
Le CD se termine avec un quintette pour piano et cordes encore une fois aux atmosphères très prenantes.
Une très belle carte de visite pour une compositrice à découvrir.