Jonas Vitaud à l’Institut hongrois
Quel contraste avec le récital de Yuja Wang il y a 2 jours à la Philharmonie ! Salle comble (moins de 200 places) alors que la Philharmonie n’était pas complètement pleine (à cause de l’Euro ?). Un impact physique de la sonorité du piano, alors que l’acoustique de la Philharmonie ne le permettait pas (encore que mon épouse qui était au 1er balcon – contrairement à moi « idéalement » placé à 11 rangs à l’orchestre au milieu – a été subjuguée : l’acoustique de cette salle est bien mystérieuse). Pas de robe moulante ou dénudée ici, mais – ce qui devrait être toujours le cas – une présentation par l’artiste aussi concise que juste des oeuvres proposées. Un Steinway bien faiblard, zinguant, contrairement au superbe instrument de Y. Wang.
Au programme, les six Consolations de Liszt, la Suite bergamasque et de Brahms : Valse op. 39 n°1, Capriccio op. 76 n°2, 2 Rhapsodies op. 79 et Klavierstücke op. 119.
Déjà il faut oser commencer par les 6 consolations : oeuvres en général mezza voce, peu connues, à part la 3e. Comme pour le reste du programme : on a été « scotché » tout du long par la musicalité de Jonas Vitaud, par sa lecture emprunte d’évidence des oeuvres. Ce sera la cas également pour Debussy, avec notamment un prélude quasi « organistique » et un superbe Passepied, très Chabrier (et un poil Moussogrsky cf.). A-t-on jamais entendu un Brahms aussi orchestral par un pianiste français ? (mais je me suis promis d’écouter la 1ère sonate avec notamment les récents Geoffroy Couteau et François-Frédéric Guy). Déjà les 2 Rhapsodies étaient extraordinaires de son et d’engagement, mais cela culmina avec celle de l’op. 119 : énorme !
Un pianiste à ne pas manquer – son agenda ici.