Leoš Janáček (1857-1928) – Amarus – Václav Neumann
Réédition d’un disque Praga édité en 1995, reprenant des bandes tchèques de sessions enregistrées dans le Hall Smetana :
– Amarus (1897), Věra Soukupová, soprano, Vilém Přibyl, ténor, Chœur philharmonique de Prague, Josef Veselka, Orchestre philharmonique tchèque, Václav Neumann (28/3/1974)
– La petite renarde rusée (1921-1923), suite orchestrale (Václav Talich / Václav Smetáček), Orchestre philharmonique tchèque, Václav Neumann (3/3/1988)
– De la maison des morts (1927-1928), suite orchestrale (František Jílek), Orchestre philharmonique tchèque, František Jílek (12/4/1979).
Amarus
Cette œuvre n’a été enregistrée qu’en république tchèque, on trouve, outre cette version-ci :
- Bretislav Bakala – Marie Bakalová- Josef Válka – František Rösler, – The Vach Moravian Lady Teacher’s Choir – Moravan Academic Singing Association – Brno Radio Symphony Orchestra, Orchestra (Panton – 19??)
- Otakar Trhlik – Chœur philharmonique de Prague, Josef Veselka, Eva Gebauerová, Jiří Zahradníček, René Tuček, Ostrava Janáček Philharmonic orchestra (Supraphon – 1974)
- Václav Neumann, Ivo Žídek, Jindra Pokorná, Vladimir Bauer, Moravian mixed chorus, Brno State Philharmonic orchestra (Supraphon, 19??)
- Charles Mackerras, Václav Zítek, Květoslava Němečková , Leo Marian Vodička – Prague Philharmonic Choir – Czech Philharmonic (Supraphon, 1984)
Présentation de l’œuvre par Joseph Colomb.
On a écouté les versions Bakala et Mackerras : l’un est plus âpre, l’autre plus doucereux, Neumann est un bon milieu : phrasés et orchestre idiomatiques, très belle ambiance, superbe ténor (qui tient également la partie traditionnellement dévolue au baryton). Chœur préparé par Le chef de chœur de l’époque à Prague : Joseph Vaselka (1910-1992). Une des premières réussites du « jeune » Janáček (1897, sept ans avant la création de Jenůfa à Brno). Cette œuvre se situe vis-à-vis de ses opéras une peu comme das Klagende Lied pour les symphonies de Mahler, et c’est aussi prenant que poétique.
Suites
Le travail sur la restauration sonore est ici encore plus patent. Dans ces 2 suites, on se croirait à Prague ! Bonne idée de mettre le prélude de la Maison des morts en exergue, la direction de Jílek paraît excellente, manquant peut-être un peu de noirceur sous-jacente. À noter que dans cette réédition, le Prélude est ici dirigé par Neumann., plus dramatique. Superbe son. Quand à la suite de la Petite renarde dirigée cette fois par Neumann, elle séduit par la justesse des climats.
Les amoureux de la musique de Janáček se précipiteront !