J’avais déjà été séduit par l’univers original de ce compositeur franco-argentin – cf.
Cette anthologie illustre le projet de Gabriel Sivak de mêler instruments traditionnels à des instruments classiques.
Interview du compositeur sur France Musique de 2014 à propos de ces œuvres :
Ciudades limítrofes signifie donc villes voisines, suite de cinq mouvements. Le premier, éponyme, affirme bien le dialogue entre l’orchestre et « l’étranger », ici une flûte quena.
La 4e pièce, Favela illustre de façon efficace une certaine absurdité de la vie.
Trois pièces supplémentaires complètent l’album :
Tayrin, duo dramatique pour violon et violoncelle, avec des accords spécifiques des instruments qui ajoutent à son mystère.
Historia de la lettra ï qui manifeste les recherches du compositeur dans l’illustration sonore du dessin des lettres de l’alphabet, une pièce plus ludique pour flûte seule.
Surprise de l’attendu : l’écoute des précédents morceaux nous faisaient penser parfois à l’accordéon : le voici qui apparaît au sein d’une formation singulière : avec guitare(s), violoncelle et percussion, pièce aux sonorités envoûtantes.
Au total, une musique passionnante et exigeante, parfois inquiète mais colorée et un singulier alliage entre continents et cultures.
L’album est complété par une vidéo de 20′ « Kabul », documentaire sur le compositeur, film amateur où l’on voit entre autre interviewé le cher Philippe Hurel. mais la réalisation, sonore notamment, est assez précaire.