Frédéric Vaysse-Knitter
Simone Straehle m’avait invité hier à ce concert. Je m’attendais à passer un bon moment, pas à me trouver devant une sacrée pointure !
Au milieu du campus de Polytechnique à Palaiseau, un amphithéâtre d’étudiants avec un Steinway coincé entre le ‘tableau noir’ et l’estrade. Un bonheur, si l’on peut dire : faire pour une fois partie des plus vieux dans le public d’un concert classique…
Le programme :
Chopin : 1ère Ballade, Nocturne op 48 n°1, Nocturne op 27 n°1 et 4ème Ballade
Szymanowski : Etude op 4 n°3 Debussy : Cahier des Images n°2 : Cloches à travers les feuilles – Et la lune descend sur le temple qui fut – Poissons d’or Liszt : Après une lecture de Dante Programme autour de « la nuit ». Difficile peut-être de se mettre dans le bain, la 1ère ballade nous a paru un peu décousue. Ce ne sera plus le cas dans le reste du programme : la concentration si palpable tant au niveau du discours musical que du contrôle digital, l’évidence du discours me faisait dire à la fin « j’ai vraiment bien joué du piano ce soir… » tellement on était pris.
Rapidement, des Nocturnes de Chopin emplis de « fantastische », des Debussy joués à la fois très francs et avec une extrême sensibilité, le pianiste ici encore nous narre des histoires, nous fait voyager. Enfin une lecture de Dante très impressionnante. A la fin le pianiste, après avoir salué le public, salua le piano : avec raison, le Steinway était bien fatigué !
Il donnera ce programme le 26 prochain à Montréal et le lendemain un programme avec Alexandre Tharaud ; lui faisant par de mon étonnement, tellement leurs deux pianismes me paraissent bien différents, il me dit avoir assisté à un duo Pires / Argerich qui fonctionnait très bien…
Bravo aux responsables de l’école pour attirer des artistes de cette trempe !
|