On connait la grande tradition française des vents, mais il y a finalement peu de quintettes à vents constitués. J’ai été tellement emballé par le premier CD de ce jeune ensemble que j’ai interviewé les sympathiques (jeunes) membres de l’Ensemble Ouranos (cf. interview).
Au programme, les Six bagatelles de György Ligeti (1953), le Quintette op.43 de Carl Nielsen (1922) et une transcription du célèbre Quatuor américain n°12 op.96 d’Antonín Dvořák (1893).
Album disponible auprès de NomadMusic.
C’est bien sûr un CD « carte de visite », mais bien plus, tant l’écoute en est gratifiante. À commencer par les joyeuses Bagatelles du jeune Ligeti. Difficile d’imaginer que la création sous le régime communiste en 1956 ne comprit que les cinq premières, la 6e étant interdite à cause de « la profusion de secondes mineures »… En tous cas une fête de timbres.
Le Quintette de Nielsen est une œuvre de facture plus classique mais qui regorge de vie, d’imagination, très mélodique et avec de superbes ambiances élégiaques – un chef d’œuvre assurément.
Enfin, la transcription du Quatuor américain par David Walter. Quand j’ai lu la pochette, je me suis dit : ‘oh la la’ et bien c’est en fait une superbe réussite ! J’ai été confondu par le superbe alliage des timbres et sans aller jusqu’à dire qu’il s’agit d’une nouvelle œuvre, disons que c’est une alternative tout à fait plausible à l’original pour quatuor à cordes ! Un grand bravo à cette maîtrise tant instrumentale (cf. interview) que musicale de ce jeune ensemble.