Je n’écris principalement que des papiers sur certains des enregistrements qui me sont adressés, d’où une majorité de productions françaises, mais c’est toujours un plaisir de rendre compte de réussites provenant de l’étranger. Et c’est bien le cas pour cette nouveauté qui me parvient de Cologne.
Il existe bien sûr pléthore de versions des sonates pour violon de Beethoven, mais celle-ci frappe immédiatement par sa musicalité. Les 2e et 4e sonates paraissent ainsi aussi passionnantes que la Kreutzer.
La prise de son restitue la totale homogénéité entre les deux instruments – écoutez le Presto de la 4e – j’ai rarement entendu deux interprètes autant à l’unisson. Leur aisance technique permet une totale maîtrise des partitions ; mais cela ne sent jamais le studio : on est pris par la main tout au long de ces œuvres souvent enjouées. Ils ont de plus tous deux une superbe sonorité.
Antje Weithaas a commencé le violon à l’âge de quatre ans et enseigne à Berlin à la Hochschule für Musik Hanns Eisler. Dénes Várjon est un pianiste hongrois réputé, notamment en musique de chambre. Deux grands musiciens.
Un disque à « marquer d’une pierre blanche ».