A noter que La nonne sanglante sera donné début juin à l’Opéra-comique.
Charles Gounod, biographie et catalogue complet, Fayard, 2009.
Il reprend ici « Mémoires d’un artiste » de Charles Gounod (1818-1893), mémoires interrompues vers 1859, année de la création de Faust en y ajoutant quelques articles et correspondances.
Au moins quatre aspects m’ont frappé à la lecture de ce livre :
- Bien qu’ayant songé dans sa jeunesse à prendre les ordres, Gounod eut une vie sentimentale tourmentée, loin de l’image surannée et saint-sulpicienne qui est la sienne aujourd’hui.
- Nombre de remarques sur la musique, les musiciens ou l’opéra sont encore aujourd’hui riches d’enseignement pour les compositeurs d’opéra.
- Comme le fait remarquer Gérard Condé, à l’instar d’un Berlioz ou d’un Saint-Saëns sa qualité d’expression et remarquable. Par exemple : « Il manque de douaniers à l’octroi du bon sens ».
- On a du mal à imaginer aujourd’hui le temps qu’il fallait alors – sans pénicilline ni antibiotique – pour se remettre de certaines maladies (cf. Wagner).
On croisera entre autres Berlioz, Mendelssohn, Ingres (il emporta le Prix de Rome et sera plus tard membre de l’Institut), Halevy, Le Sueur, Puline Viardot, Mistral.
A l’instar d’Emile Zola, d’Alexandre Dumas ou de Jules Verne, il n’hésita pas à faire de la publicité pour les « Vins Mariani » « à la coca du Pérou ».
Ses obsèques auront lieu en l’église de la Madeleine, avec Camille Saint-Saëns à l’orgue et Gabriel Fauré à la tête de la maîtrise.