Amandine Savary – Schubert – Impromptus
Quatre impromptus, D. 899, op. 90 Impromptu n° 1 en ut mineur (Allegro molto moderato) Impromptu n° 2 en mi bémol majeur (Allegro) Impromptu n° 3 en sol bémol majeur (Andante) Impromptu n° 4 en la bémol mineur (Allegretto) Quatre impromptus, D. 935, op. posth. 142 Impromptu no 1 en fa mineur (Allegro moderato) Impromptu no 2 en la bémol majeur (Allegretto) Impromptu no 3 en si bémol majeur (Thème & variations) Impromptu no 4 en fa mineur (Allegro scherzando)
Quand j’ai reçu ce CD, je me suis dit pfff, encore, tous les, « que » les Impromptus de Schubert… Et de me rappeler qu’elle avait déjà enregistré un CD des Toccatas de Bach très remarqué.
On a réécouté quelques versions célèbres du 1er du D. 899 : E. Fischer, très droit, très allant mais chantant, Brendel, moins terrien, plus lent mais hypnotisant, Lupu (une de mes récentes déconvenues à la Philharmonie), Perahia ou Barenboïm par exemple sont encore plus lents et moins passionnants.
Ici, on a un piano très bien capté dans la célèbre salle de La Chaux de Fonds. Le tempo choisi paraît évident, le discours est plus linéaire que chez d’autres, le jeu est très clair, pas d’idiosyncrasies ou d’effets appuyés, il y a curieusement comme un parfum de Bach dans cette interprétation. Le toucher est plus léger que chez Brendel – qui a donné des conseils à la pianiste – presque cristallin. Disons que c’est moins immédiatement dramatique qu’avec son mentor, mais c’est une lecture très bien organisée qui sait amener les plages de plus grande tension, et c’est un régal pour l’oreille d’entendre un si beau de son de piano.
Le 2e virevolte, avec une grande égalité de toucher, la présence efficace mais sans exagération de la main gauche comme pour le 1er et encore une fois une évidente organisation des tempi et des dynamiques. Le 3r est rêveux à souhait, le plus remarquable est sans doute la justesse du .toucher, le rendu harmonique dans une grande homogénéité sonore. Le 4e est très beau, il aurait mérité peut-être un petit peu plus d’animation.
Mêmes satisfactions pour les quatre du D. 935, chacun y trouve de justes tempi et atmosphère et toujours ce superbe galbe des phrasés – le dernier est un régal d’animation et de vraie virtuosité.
On aimerait bien entendre en concert cette pianiste française qui enseigne à la Royal Academy of Music (née à Bayeux, ce n’est pas moi qui dirait « qu’elle ne fait pas tapisserie »… comme j’ai pu le lire). Mais son site n’a pas d’agenda.
Merci pour ces avis qui me sont indispensables pour mes achats.
Merci à vous !