C’était avant-hier la soirée de lancement de cet album.
On était un peu inquiet vis-à-vis d’un piano « robuste » qui couvrait parfois la voix d’Alice Ferrière. Mais on peut faire confiance à Etienne Collard pour nous fournir une image sonore claire et équilibrée. La carrière de chanteuse est chose difficile – Alice Ferrière revient au chant après avoir envisagé de s’orienter vers le yoga. On ne peut que s’en réjouir et l’encourager dans la voie du récital de lieder.
L’intonation parfaite, le charme de la voix, sa facilité dans les aigus et son excellent prononciation de l’allemand : toutes ces qualités concourent à la réussite de ce récital de lieder de Clara et Robert Schumann et de Brahms. L’interprétation est claire, presque candide tout en étant chaleureuse et constamment prenante (toutes qualités déjà notées à la sortie de son précédent CD). Le grand altiste Pierre-Henri Xerueb s’est joint au duo pour deux Berceuses de Brahms.
Un très beau disque, dommage qu’il ne propose pas le texte des poèmes originaux et leur traduction française.
À noter qu’Alice Ferrière a lancé dans son île natale de la Réunion un projet d’opéra participatif :